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La journée d’action de la Fonction publique aura été marquée hier, dans la Vienne, essentiellement par un rassemblement départemental à Poitiers, suivi d’un défilé à la Préfecture.

En dehors de la poursuite de la grève des postiers, on aura également enregistré une grève de 24 heures chez les Hospitaliers, « grève moyennement suivie », aux dires mêmes des responsables syndicaux, et un arrêt de travail chez les personnels scientifiques de l’Université.

Dans les autres secteurs de la Fonction publique, le mouvement ne fut suivi que le temps de la manifestation, par les personnels ayant répondu à l’appel des syndicats CGT et CFDT.

Force Ouvrière et la Fédération de l’Éducation Nationale n’appelaient pas l’action.

Un rassemblement promenade des Cours

Ils furent donc environ cinq cents postiers, agents hospitaliers, cheminots, travailleurs sociaux et personnels de l’administration universitaire et académique à se retrouver hier matin Promenade des Cours.

Une délégation des ouvriers de l’entreprise Oudin s’était jointe à eux.

Au cours de ce rassemblement M. Fabien, secrétaire régional des services de Santé CGT, prit la parole au nom de l’UD CGT et des UL CGT - CFDT, il salua les postiers présents, « en grève malgré la campagne du gouvernement » qui « sont le fer de lance du secteur public et nationalisé » et les ouvriers de chez Oudin.

« Pour que le gouvernement engage des négociations »

« Aujourd'hui, poursuivait M. Fabien, débute une action qui ne devrait aller qu’en s’amplifiant, pour que le gouvernement engage des négociations ».

Et de continuer : « Cette crise n’est pas le fait des travailleurs, mais des grands monopoles et des gens à leur solde ».

« Les négociations demandées par les organisations syndicales devraient porter sur les effectifs, la progression du pouvoir d’achat (salaire à 1.700 F et versement d’un acompte de 200 F) et enfin, sur des garanties de non démantèlement des services publics ».

« Le gouvernement ne propose que de prétendues négociations salariales. Ce que nous voulons, - devait encore déclarer le délégué CGT - c’est une discussion immédiate et générale ».

Il terminait en demandant « une intensification de l’action » et, en s’adressant à FO et à la FEN, les inviter « à sortir de leur inhibition pour rejoindre le peloton de l’unité d’action ».

Après cette prise de parole, un défilé était organisé avec banderoles, de la Promenade des Cours, il rejoignit sans incident la Préfecture en empruntant la rue Jean-Jaurès.

Une femme, mais pas de Préfet

Devant la Préfecture, comme à l’accoutumée, une délégation fut constituée et demanda à être reçue par le Préfet. Sa composition fut annoncée et transmise au Cabinet. Le directeur de Cabinet fit remarquer qu’aucune femme ne figurait parmi les huit personnes proposées. On se retourna vers les manifestants pour trouver une femme. Ce fut rapide. Un responsable CGT donna sa place à une militante. La délégation se composait alors de Mme Leclerc et de MM. Martin, Decarpentrie et Roskoch pour la CGT et de MM. Placet, Joubin, Saidit et Pacault pour la CFDT.

Mais, si la composition de la délégation la rendait recevable et…  représentative aux yeux des pouvoirs publics, il ne lui fut pas possible de rencontrer le Préfet.

Finalement, les délégués furent reçus par le directeur de cabinet.

A ce sujet, les syndicats CGT, CFDT, UGFF-CGT, nous ont transmis un communiqué dans lequel ils déclarent notamment :

« C’est une preuve supplémentaire du refus de véritables négociations sur les revendications des travailleurs de la Fonction publique.

« Nous demandons à tous les travailleurs de continuer dans les jours qui viennent, l’action entreprise, et de se tenir prêts à participer massivement aux actions du mardi 19 novembre.

A 12 h. 15, la manifestation était dissoute. Les responsables syndicaux invitaient les militants à se retrouver l’après-midi et à voir dans chaque service, comment pourrait se poursuivre l’action revendicative.