0870119/11/1974POITIERS
Le personnel des différents établissements de l’Université de Poitiers (CGT, CFDT et FEN) s’associe à la grève générale d’aujourd’hui et apporte son soutien aux travailleurs des PTT, des hôpitaux, etc.
Différentes assemblées générales se sont déroulées hier et ont décidé la grève sur la plateforme revendicative suivante : - salaire minimum à 1.700 F avec 200 F de suite ; - intégration des non-titulaires aux postes budgétaires ; - création de postes budgétaires en nombre et en qualification ; - revalorisation indiciaire et déblocage des carrières.
A propos de chacun de ces points, le personnel de l’Université a donné à la presse un certain nombre d’exemples précis :
- Un vacataire, après 4 ans de service, ne gagne que 1.190 F par mois (pour 40 h. par semaine).
- Il est prévu pour 1975, 12.000 créations de postes au lieu de 22.000 en 1974.
Le personnel a tenu à souligner également le manque de ressources des universités. La Faculté des Sciences accuserait, parait-il, un déficit de 400.000 F, si le budget était établi au même niveau que l’an dernier. La rallonge budgétaire accordée n’ayant été que de 59.000 F, la Faculté des Sciences a dû réduire, toujours selon le personnel, l’encadrement et notamment le nombre des moniteurs de T.P.
Les boursiers, la multiplication des hors-statuts, le blocage de l’avancement, la politique générale de l’État acceptée par le pouvoir universitaire local, voilà autant de problèmes évoqués par le personnel de l’Université qui demande l’ouverture de négociations entre le gouvernement et les syndicats pour satisfaire les revendications des agents de la fonction publique.
Communiqué du SNES-SUP...
Le SNES-SUP propose pour sortir l’enseignement supérieur de la crise actuelle huit mesures de sauvegarde :
Combler les déficits budgétaires : supprimer les effets de la TVA sur les équipements universitaires ; renforcer la sécurité de l’emploi des enseignants ; effectuer des groupements d’heures supplémentaires ; débloquer les carrières ; améliorer les carrières existantes ; favoriser dans toutes les universités des enseignements nouveaux ; lutter contre la ségrégation sociale et l’élimination massive des étudiants salariés.
.... et de l’UNEF
Dans un communiqué, l'Union nationale des Étudiants de France reprend les mêmes revendications que celles du personnel et du SNES-SUP et apporte son soutien aux travailleurs en grève.
le 27/02/2023 à 17:18
Source : Centre Presse
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org