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Hier après-midi, les personnels du Centre Psychothérapique de la Vienne, en grève depuis mercredi dernier, se sont réunis afin de faire le point sur la situation et décider de la poursuite du mouvement. Ils tenaient également à faire connaître et à discuter des principaux points de revendications qui sont à l’origine de la grève. Dans un tract distribué à toute la population, le syndicat CGT du centre Psychothérapique évoque tout d’abord le problème des effectifs : « La Charte du Malade prônée par l’actuel ministre de la Santé n’améliorera aucunement les conditions d’hospitalisation si le nombre de personnels qualifiés diminue de plus en plus : il manque dans l’immédiat 100 infirmières au Centre psychothérapique de la Vienne ». Par l’évocation d’exemples, les personnels du CPV tiennent également à attirer l’attention du grand public sur les conditions d’hospitalisation des malades : « 90 vieillards pour la plupart grabataires sont parqués dans une unique salle qui sert à la fois de dortoir, de salle à manger et de salle de séjour. De plus ce service n’est doté que d’une baignoire, d’une douche et de trois lavabos ». Sur le plan local, les personnels demandent également un aménagement des horaires, et l’application des 40 heures en 5 jours. Le mécontentement actuel s’appuie sur le fait que la direction aurait refusé ce projet et l’aurait repoussé à 1975.

Aujourd’hui, une délégation des personnels CGT du CPV doit être reçue par le docteur Marie, président du conseil d’administration du Centre psychothérapique. A l’issue de leur réunion, les personnels du CPV devaient voter la poursuite de la grève et appeler à une participation massive à la manifestation de ce matin. Malgré la grève, les personnels assurent les services de sécurité et d’urgence, afin que ce mouvement « ne cause en aucun cas des préjudices aux malades et à leurs familles qui ne sont en rien responsables de la situation ».