0872828/11/1974POITIERS
Dans un communiqué, la section syndicale CGT de chez Oudin, fait le point, après son entrevue de samedi soir, avec M. Beysson directeur de cabinet du préfet de Région et répond aux positions officielles de ces derniers jours.
Le communiqué déclare : « Nous avons été informés qu’il restait en course deux industriels pour la reprise de l’usine.
La société ROFFO, dont le PDG est M. Akeson, reprendrait la production Termit, plus une autre. M. Akeson prenait contact hier avec MM. Braud et Faucheux pour discuter ses propositions.
A noter que mardi midi, M. Akeson ne voulait plus reprendre l’usine, en raison des difficultés dans les secteurs qu’il dirige actuellement. Enfin, contacté à nouveau par la préfecture, il revenait sur sa décision. Il ne faut pas se faire trop d’espoirs sur les déclarations du préfet de lundi soir à la télévision, car le nombre de réemplois reste à démontrer et, actuellement les chances existantes de reprise ne sont que de 60 %.
Seconde éventualité :
« Un industriel dont on n’a pas voulu dévoiler l’identité, est intéressé par les locaux et le personnel, mais pas par la production. Il apporterait donc une nouvelle fabrication qui pourrait nous réserver bien des surprises.
« La DATAR, a entrepris des recherches dans tous les pays d’Europe, jusqu’à maintenant aucune proposition n’a débouché.
Paiement des préavis et des indemnités de licenciement
« Dans la situation actuelle, où rien de précis ne se passe, nous demandons le paiement des préavis et indemnités de licenciement. En raison de l’illégalité de la décision actuelle des syndics, du fait que les autorités réduisent à la famine plus de 100 travailleurs et cela depuis six semaines. Certains en sont réduits à ne se nourrir que de pain sec mais cette situation ne semble plus émouvoir aujourd’hui. Il y en a tellement dans cette situation à travers le monde !
Opposition aux prises de positions officielles
« Nous nous opposons vivement aux diverses prises de positions officielles en affirmant, ajoute le communiqué, qui en onze points, reprend son argumentation : lock-out, rupture de contrat de travail, lettre de licenciement, etc.
Conclusion : « Des contacts improductifs ont été pris avec le juge commissaire et les syndics.
Une nouvelle entrevue à la préfecture est prévue pour jeudi. Des assurances verbales nous sont données, mais les travailleurs attendent, fermement décidés à ce qu’on passe aux actes pour la satisfaction de leurs revendications - reprise du travail pour les 230 salariés et paiement des préavis et indemnités de licenciement ».
le 28/02/2023 à 06:59
Source : Centre Presse
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