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Les délégués des ouvriers Oudin avaient pris rendez-vous hier après-midi avec la Préfecture. Après un coup de téléphone avec M. Beysson, directeur de Cabinet du préfet et en l’absence de M. Vochel, le rendez-vous était finalement annulé.

Il est vrai que les choses ont fort peu évolué depuis la rencontre de mardi soir.

Malgré tout, les ouvriers n’en sont pas restés là. Ils se sont rendus en manifestant devant la préfecture puis ensuite rue Boncenne, au cabinet de Maîtres Wagner et Bérault, les syndics chargés du dossier Oudin.

Là, entre 15 et 16 heures, une trentaine d’ouvriers ont, en criant : « Nous voulons nos préavis » et en chantant quelques propos irrespectueux à l’adresse de M^e Wagner, soutenu leurs trois représentants qui avaient fini par être reçus par les syndics.

Aucun incident ne devait se produire.

Devant ces faits, la section syndicale CGT des établissements Oudin estime « qu’aucune proposition sérieuse n’est en vue et à présent c’est le refus de négocier. Il semblerait donc que l’affaire Oudin soit enterrée ».

En ce qui concerne l’entrevue avec les syndics, la section explique avoir précisé qu’il s’agissait d’obtenir des précisions sur le paiement des préavis, du retard de la mutuelle et de la retraite complémentaire, qu’elle n’a pas abouti à des choses positives.

Et elle conclut : « De ce fait, les travailleurs sont de plus en plus déterminés à l’action, l’action directe et nécessaire.