CGT

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Après le jugement du Tribunal de Commerce rendu lundi, déboutant de leur demande les délégués CGT qui voulaient obtenir la reconnaissance du « lock-out », la section syndicale de l’entreprise nous adresse un communiqué dans lequel elle déclare : « De l’avis de tous, c’est un jugement qui ne fait rien avancer et qui décide purement et simplement la fermeture de l’usine Oudin ».

Elle poursuit : « L’intelligence et le bon sens n’ont plus cours dans notre pays, et la justice est une justice de classe ».

Et conclut : « A présent, les patrons-juges du Tribunal de Commerce ont décidé que les travailleurs de chez Oudin devaient mourir de faim puisqu’ils refusent le paiement des préavis dus ».

« La faim est toujours le moteur d’actions lourdes de conséquences et l’avenir est chargé de nuages noirs ».

« Les travailleurs, même s’ils sont déçus, sont prêts à continuer la lutte jusqu’au bout et à prendre tous moyens utiles pour qu’on tienne enfin compte de leurs justes revendications ».

Un communiqué des syndics

Hier, les délégués ont été une nouvelle fois reçus par les syndics en présence de leur avocat, M^e Dumiot. Et une fois de plus, les syndics ont suggéré que les ouvriers, encore sous préavis (environ 130 jusqu'au 15 décembre) reprennent le travail.

Ceci nous a été confirmé par un communiqué des syndics, M^es Bérault et Wagner.

Voici ce communiqué :

« A la suite du jugement rendu par le Tribunal de Commerce de Poitiers le lundi 2 décembre, les syndics du règlement judiciaire de la société Oudin rappellent à tous les salariés dont les préavis ne sont pas encore expirés qu’ils ne seront réglés des dits préavis que s’ils les exécutent.

« Ils invitent en conséquence les salariés concernés à se mettre à la disposition de la direction de l’entreprise pour le temps restant à courir de leur préavis ».

Par ailleurs, on attend toujours la réponse des deux entreprises qui, il y a quelques jours, s’étaient déclarées éventuellement intéressées par l’usine Oudin.