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A propos de la restructuration de l’usine de Scorbé-Clairvaux, spécialisée dans le conditionnement des champignons de Paris et qui emploie environ 120 personnes, le syndicat Force Ouvrière de l’entreprise nous prie d’insérer le communiqué suivant dans lequel il fait le point sur l’action qu’il a conduite et les résultats obtenus :

Voici le communiqué :

« Depuis le 28 octobre, les délégués du comité d’entreprise étaient informés de la décision du CA de la SICA envisageant la transformation de l’usine en atelier de grattage.

« Les délégués FO de l’entreprise se sont dès lors vivement inquiétés des conséquences que ne manquerait pas d’avoir une telle décision au niveau de l’emploi. Deux solutions étaient envisageables : soit exiger de la direction le maintien de la conserverie en l’état actuel avec le risque de voir fermer l’usine définitivement dans le courant de l’année 1975 et ceci aux dires mêmes des représentants patronaux, soit accepter le principe de la transformation et de là, se « battre » pour obtenir la sauvegarde de l’emploi du personnel. Le syndicat ne s’est pas cru autorisé à prendre le risque d’une fermeture totale et définitive et a alors provoqué la négociation d’un accord d’entreprise afin d’obtenir le maximum de garanties ».

Priorité à la négociation

« Négocié à l'usine par l'ensemble des délégués du personnel et du CE, cet accord a été effectivement signé seulement par FO qui est majoritaire à Clairfin (14 délégués sur 20 postes) et a été approuvé par la majeure partie du personnel et la totalité des syndiqués FO.

« C’est ainsi que nous avons obtenu :
- la garantie qu’aucun licenciement dû à la restructuration de l’usine n’aurait lieu dans le personnel restant en place à Clairfin,
- le maintien de salaire et de coefficient ainsi que le transport gratuit pour huit personnes qui se trouvent mutées à l'Ile-Bouchard.

Le communiqué conclut :

« En tout état de cause, si ceux qui se sont crus autorisés à nous critiquer si sévèrement, ont une solution meilleure à proposer, si par leur action ils obtiennent mieux, nous ne manquerons pas de les aider de toutes nos forces et sans arrière-pensées ».