0874910/12/1974POITIERS
Se faisant l’écho de la décision nationale, les Unions régionales CGT et CFDT appellent à une journée d’action pour le jeudi 12 décembre. Au cours d’une conférence de presse, les secrétaires régionaux, M. Bérody pour la CGT et Chanut pour la CFDT, ont de nouveau précisé les objectifs de cette journée : attirer l’attention du CNPF et des pouvoirs publics, sur la défense de l’emploi et le maintien du pouvoir d’achat.
Aggravation du chômage en Poitou-Charentes
La CGT a tout d’abord rappelé « l’aggravation du chômage dans le Poitou-Charentes ; 16.165 à la fin d’octobre, dont 4.584 pour la Vienne ». La situation des demandeurs d'emploi à la fin novembre n’est pas encore connue, mais pourrait dépasser les 20.000 demandes pour atteindre fin décembre les 25.000, selon la CGT.
« Malheureusement, ajoute M. Bérody, on ne peut pas dire que le gouvernement et le CNPF prennent le chemin d’une solution à ce problème alors que la responsabilité de cette situation leur incombe ! ».
Et pour s’attaquer au chômage la CGT estime qu’il faudrait « prendre des mesures pour développer l’activité économique et non la refroidir, augmenter et non comprimer le pouvoir d’achat ».
Au sujet de l’accord pour les travailleurs licenciés pour faits économiques, la CGT et la CFDT estiment qu’il ne répond pas à la garantie fondamentale du droit au travail. « Nous sommes dans la situation où le chômeur complet gagne plus que le travailleur réduit à 32 h. par semaine ; où les anciens n’atteignent pas l’âge de la retraite alors que des jeunes sont au chômage. Enfin n’est-il pas aberrant de payer des chômeurs plutôt que des retraités ? », interroge M. Chanut.
Illustrant ce propos, M. Bérody indiqua que « le retour aux 40 heures sans réduction de salaire au niveau de la région avec une durée moyenne de 43 heures par semaine pour 300.000 salariés aboutirait à 22.500 emplois. L’abaissement de l’âge de la retraite intéresserait plus de 10.000 salariés dans la région ».
Les revendications
Estimant, que même dans le système capitaliste, le chômage ne se justifie pas économiquement, les organisations syndicales posent les revendications suivantes :
« - garantie et progression du pouvoir d’achat avec le SMIC à 1.500 F, l’augmentation des allocations familiales de 50 F par enfant, un minimum retraite de 1.200 F ;
- abaissement à 60 ans de l'âge de la retraite ;
- retour aux 40 heures sans diminution de salaire ;
- embauche de personnel suffisant notamment dans le secteur public ;
- garantie de l’emploi contre les décisions arbitraires de licenciements ».
Dans la Vienne, la journée d’action sera marquée par des démarches de délégués syndicaux auprès des directions d’entreprise et par un meeting à la Maison du Peuple, vers 17 h. 30.
La section départementale de la FEN appelle à ce meeting.
le 28/02/2023 à 09:30
Source : Centre Presse
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