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Alors qu’un espoir apparaît dans le conflit social de l’entreprise Oudin, on note une certaine tension à la Compagnie des Compteurs Schlumberger ou pèsent des menaces de licenciement. Chez Oudin, l’espoir réside dans la création imminente d’une nouvelle société d’exploitation qui s’attellera aux mêmes productions et embauchera cent dix personnes.

Les salariés non reclassés dans la nouvelle société auront le bénéfice des nouvelles dispositions en cas de chômage provoqué par licenciement dû à la conjoncture et la possibilité d’une formation accélérée.

La section syndicale CGT des établissements Oudin se félicite de ce premier succès mais insiste sur la nécessité de payer les préavis et demande des négociations.

A la Compagnie des Compteurs Schlumberger, les syndicats CGT et CFDT ont établi une liste de propositions qui, selon eux devrait permettre d’éviter les 98 licenciements annoncés.

Le communiqué de la section CGT

« Ce n’est que grâce à leur longue lutte exemplaire de dix semaines, que les travailleurs de chez Oudin viennent d’obtenir une première étape de succès.

Depuis le début, nous n’avions cessé de répéter que l’entreprise était viable. Ce n’est qu'au bout de 70 jours, que l’on s’aperçoit que les travailleurs et leur section syndicale avaient raison, que cela s’est révélé exact. Forts de cette première étape, les travailleurs ne sont pas maintenant décidés à reprendre le travail à n’importe quelles conditions.

Ce qu’ils demandent d’abord, c’est d’avoir un interlocuteur responsable le plus rapidement possible pour pouvoir discuter. Que les délégués du personnel élus soient leurs représentants dans ces discussions. Qu’ils acceptent de discuter d’un plan de réembauche et de l’établissement d’un protocole d’accord. Mais la solution essentielle pour le déblocage de l’usine sera le paiement des préavis.

Pendant plus de deux mois, les travailleurs se sont battus pour sauver leur entreprise, avec la misère dans laquelle se trouvait leurs familles. Ils veulent maintenant récolter les fruits de leur sauvetage. Le combat de masse des ouvriers de chez Oudin, avec leur syndicat CGT, leur a permis ce premier succès, le combat de demain leur assurera la victoire ».