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0876631/12/1974POITIERS

LA REPRISE CHEZ TERMIT N'A PAS PU AVOIR LIEU

Mais un accord sur les listes d’embauche a pu être signé

Bien que depuis vendredi dernier une solution juridique, et économique soit trouvée pour une reprise d’activité de l’usine Oudin, de Chasseneuil, on ne peut pas encore dire que tout soit réglé,

Le redémarrage de la production prévue pour hier matin n’a pas eu lieu. La cinquantaine d’ouvriers qui après avoir reçu samedi une lettre d’embauche signée des syndics et qui se sont présentés devant les grilles de l’usine lundi matin, n’ont pu y entrer. Les ouvriers qui occupent les locaux depuis leur fermeture les ont repoussés.

M, Bernard, directeur financier de Braud et Faucheux, qui représente momentanément la nouvelle société, a été contraint de fixer un nouveau rendez-vous aux ouvriers réembauchés pour jeudi matin, 2 janvier.

On espère d’ici là, que la situation se sera « décantée » et que le travail pourra reprendre normalement.

Sinon, il est bien évident que, comme la possibilité en a été donnée par le tribunal de commerce, il sera procédé à la mise des scellés. Pour ce faire, l’huissier chargé de cette tâche devra au préalable demander l’évacuation des locaux. Si les ouvriers qui occupent la place refusaient alors de satisfaire à ses injonctions, il resterait la possibilité de faire appel aux pouvoirs publics qui pourraient décider l’intervention de la force publique.

Mais avant cette éventualité ultime, des conversations ont été et seront engagées.

Dès hier après-midi, les anciens délégués du personnel et des représentants syndicaux ont rencontré des responsables de la société « SEM Termit », en présence du directeur départemental de la Main-d’œuvre et du directeur de cabinet du préfet.

Les discussions ont été très longues.

Les délégués syndicaux demandent notamment des assurances sur le paiement des préavis et sur un embauchage plus important. On sait que la société doit reprendre environ 110 ouvriers.

Or, 150 anciens employés des établissements Oudin sont actuellement inscrits au chômage. Il est prévu cependant que dans l’éventualité, probable, d’une augmentation des effectifs, priorité absolue serait accordée aux anciens ouvriers qui se trouveraient encore sans emploi.

Un accord sur les modalités de l’embauche

A l’issue de la réunion, à la direction de la Main-d’œuvre, un protocole a été signé hier soir entre les parties concernant les listes d’embauche. Celles-ci seront établies selon certains critères assurant notamment la priorité à ceux ne pouvant bénéficier de la garantie de ressources dans le cadre des accords sur le chômage et seront soumises à l’avis d’une commission tripartite comprenant :
- la direction de l’entreprise ;
- les délégués syndicaux et deux représentants du personnel de l’ancienne entreprise Oudin ;
- les représentants de la Direction départementale du Travail et de la main-d’œuvre, et de la direction de l’Agence nationale pour l’emploi.

La question des préavis fut abordée. Il semblerait que l’on s’achemine vers une solution où le montant du préavis serait versé en indemnité chômage. Le dossier se trouve au ministère.

Enfin, une assemblée générale des ouvriers est prévue pour ce matin. La question de l’occupation des locaux sera abordée.

 

 

le 28/02/2023 à 19:10

Source : Centre Presse

occupation, reprise, négociation, emplois

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