0879008/02/1975MONTMORILLON
Une trentaine de travailleurs et employés représentant tout un éventail de professions, ont répondu à l’appel de l’Union locale et de l’Union départementale CGT et se sont retrouvés dans une salle de l’Hôtel de Ville pour débattre de problèmes, notamment ceux de l’emploi, des salaires et des loyers.
Au bureau de séance M. A. Laumont secrétaire départemental, était entouré de MM. M. Amirault et Hébras.
Après un rapide tour d’horizon des professions représentées et de leur répartition dans les diverses entreprises Montmorillonnaises, fut abordé le problème des salaires à Montmorillon.
SALAIRES BAS... LOYERS CHERS...
• Fiches de paye à l’appui pour, de nombreux participants, il fut constaté l’insuffisance des salaires à Montmorillon où dans de nombreuses entreprises, la moyenne varie entre 1.200 F. et 1.222 F. par mois. Il y a eu des réductions d’horaires, mais alors M. Laumont « les travailleurs ne doivent pas faire seuls les frais de la crise, s’il y a moins de travail il faut le répartir. En 1973 le coût de la vie a augmenté de 10 %, en 74, de 18 %, les ouvriers ont donc perdu un quart de leur pouvoir d’achat ».
Les travailleurs du bâtiment, devaient faire état d’une diminution sensible des effectifs sur le plan local et de constater que parallèlement beaucoup de travaux à Montmorillon étaient exécutés par des entreprises venues de l’extérieur.
D’autres se plaignent du retard inadmissible et illégal dans le paiement des salaires (certains allant jusqu’au 15 ou 20 du mois suivant, et ne recevant qu’un acompte).
Autre constatation unanime : « du fait de la non-concurrence, les loyers montmorillonnais sont très chers : de 450 à 600 F. sur un salaire de 1.200 à 1.300 F. ».
Les participants ont décidé à l’unanimité, de lancer dans le Montmorillonnais une campagne de pétitions destinée à recueillir un maximum de signatures, pétitions qui seront transmises aux pouvoirs publics et parlementaires : sous-préfet, sénateur, maire et portant sur les revendications suivantes :
- Pas de salaires en-dessous de 1.700 F. par mois.
- Qualifications correspondant à l’emploi occupé.
- Retraite à 60 ans pour les hommes, 55 ans pour les femmes avec maximum de garanties, 75 % du salaire. Il vaut mieux payer des retraités que des chômeurs ».
- Établissement d’un juste prix des loyers.
Le bureau de l’Union locale
En fin de séance devait être désigné le bureau de l’Union locale :
Secrétaire général : Gilbert Hebras ; secrétaires adjoints : Claude Lecomte et Michel Amirault,
Trésorier général : Jacques Larrand ; trésorier adjoint : Jacques Deport.
Membres : MM. René Vauzelle, Marcel Lenfant, Pierre Moinereau, Alain Giraud, Jacky Auzanneau.
le 03/03/2023 à 08:41
Source : Centre Presse
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