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Dans notre édition de lundi nous signalions le débrayage qui s’était produit samedi matin chez une partie du personnel des établissements Michelin à Poitiers, à l’appel de la CGT.

Lundi divers mouvements se sont encore produits. Selon un communiqué de la section syndicale CGT « la direction Michelin veut imposer le travail des samedis chômés, pour compenser la crise de fabrication de pneus de tourisme en développant sa production en poids-lourds ». Selon la CGT, l’équipe A aurait suivi le mouvement, samedi, à 50 % et l’équipe B à 90 % en ce qui concerne la production. Ces équipes représentent environ soixante personnes chacune.

Par la suite, poursuit le communiqué, les ouvriers devant récupérer leur samedi, hier lundi, se sont vus à l’embauche, refuser leur poste de travail. L’ensemble des ouvriers de la fabrication a débrayé à 95 % pour demander : la suppression des samedis « chômés-travaillés », la possibilité pour les ouvriers de récupérer leur samedi dans la semaine sans perte de salaire et le paiement des heures de grève.

« La vie familiale ne doit pas supporter les frais de la crise au profit de quelques-uns », conclut le communiqué.

Le mouvement s’est poursuivi hier à la suite du refus de négocier de la direction. « Par vote à bulletin secret, l’équipe A a décidé de poursuivre son action pendant deux heures, ainsi que les équipes B et C », précise un second communiqué.

Des actions semblables sont menées dans d’autres usines du groupe, à Bourges et Tours notamment.