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Dimanche à 2 heures, salle de l’Hôtel de ville a eu lieu la distribution solennelle des prix des cours professionnels organisés par la Bourse du Travail, sous la présidence de M. Gabriel Morain, maire de Poitiers.

M. Morain est entouré de MM. Audinet, secrétaire général de la Bourse du Travail ; Bodin, conseiller de préfecture ; Niveaux et Ferrand, adjoints ; Manduchet, Tacheron, Brault Wœhring, conseillers municipaux, Aubertie, inspecteur du travail et des professeurs des cours professionnels.

L’assistance est nombreuse. Des dames au premier rang desquelles Mme Morain, sont venues rehausser cette fête de l’éclat de leur présence.

Quand les autorités prennent place « l’Union Poitevine » joue la « Marseillaise ».

M. Audinet le premier a le premier la parole. Le sympathique secrétaire général de la Bourse du Travail présente les excuses de MM. Poulle, Surreaux et Servant, sénateurs ; Dupont et de Montjou, députés ; Hérault, président du Conseil général ; Cavalier, recteur d’académie.

M. Audinet fait un clair exposé de la situation. Pendant l’année 1912-1913 9 élèves ont fréquenté les cours de serrurerie ; 8 ceux de mécanique ; 10 ceux de peinture ; 20 ceux de typographie ; et 12 les cours d’imprimerie.

Après avoir complimenté les professeurs des cours professionnels, M. Audinet dit que depuis 2 ans les finances de la Bourse sont en déficit par suite de l’achat de matériel d’imprimerie mais que, suite aux subventions de la municipalité et du ministère, ce déficit est en partie couvert.

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M. Mesmin (un des professeurs des cours professionnels) dit ensuite dans quelles conditions la Bourse du Travail put se procurer le matériel d’imprimerie nécessaire à ses cours, regrette que, au nombre des machines achetées, on ait pu trouver qu’une seule machine française et dit, en termes excellents, comment il faudra et comment on pourra réhabiliter l’industrie française.

En terminant son discours (…) M. Mesmin fait un magistral exposé de la crise de l’apprentissage et indique les remèdes à y apporter.

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Le maire de Poitiers dit avec quel plaisir il répond tous les ans à l’appel de la Bourse du Travail et avec quelle joie il accepte de présider ses distributions de prix.

La classe ouvrière peut compter sur la municipalité de Poitiers.

La Bourse du Travail se plaignait de n’avoir pour ses cours que des locaux restreints.

Il existe, dit M. Morain, au centre de la ville un immeuble dont une partie, le jardin, a été réservée à la réjouissance populaire ; une autre est destinée aux réservistes qui sont nos frères et nos aînés et qui ont droit à être mieux logés que jusqu’ici ils ne l’avaient été ; une autre partie restera disponible qui sera consacrée à la Bourse du Travail.

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