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0890517/05/1975CHATELLERAULT

ESCALADE DANS LE CONFLIT DE LA BRIQUETERIE CHICOT A INGRANDES

Les ouvriers occupent l’usine

Escalade dans le conflit qui a éclaté jeudi matin à la Briqueterie Chicot à Ingrandes dans la Vienne.

A la grève du personnel employé dans l’usine (80 personnes), a succédé hier l’occupation des locaux de l’entreprise par les grévistes qui entendent poursuivre leur action, jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Les fours de la briqueterie avaient été éteints jeudi soir par la direction de l’entreprise, dont aucun des responsables n’a pu être joint hier. Le directeur, M.Chicot étant absent jusqu’à mardi.

Au début de cette affaire, la lettre de licenciement adressée le 25 avril dernier, par la direction de l’entreprise, à 25 ouvriers. Après un début de négociation qui n’a pas abouti, le syndicat CFDT de l’entreprise déclenchait le mouvement de grève auquel participait le premier jour, 95 % du personnel. Les syndiqués dénonçaient le fait « qu’on ne saurait invoquer le manque de travail, quand on observe une surcharge de certains postes. En particulier pour les cuiseurs qui font 60 heures par semaine, et qui effectuent pour deux d’entre eux, 12 heures chaque dimanche.

Contestant la forme du préavis de licenciement qui ne respecte pas les délais prévus,les syndiqués CFDT exigent la reprise du travail, l’annulation de tous les licenciements, le respect de la Convention collective nationale, une augmentation de 200 francs par mois (les ouvriers gagnent en moyenne de 1.100 à 1.200 F), l’application de meilleures conditions d’hygiène, la révision de l’attitude de la direction concernant le travail des femmes le dimanche. Il y a également divergences de vues en ce qui concerne les primes vacances, les classifications, le travail le dimanche, le fonctionnement du Comité d’entreprise. Le syndicat CFDT considère d’autre part, comme une grave anomalie, l’alignement des salaires du personnel en instance de licenciement sur l’allocation-chômage payée par l’État et proteste contre cette décision.

Dans la soirée d’hier, il n’y avait aucune évolution dans la situation et l’on apprenait que les grévistes demandaient l’arbitrage de l’Inspection du Travail.

En attendant ils empêchent tout camion venu de prendre les livraisons, d’entrer dans l’usine.

Photo : Les salariés occupent l’usine

 

 

le 12/03/2023 à 16:36

Source : Centre Presse

bâtiment, briqueterie, grève, occupation

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