0892607/06/1975ITEUIL
Malgré l’envoi de plusieurs dizaines de lettres de licenciement aux Ets GEB d’Iteuil l’espoir demeure. En effet, il se peut, ainsi que nous le laissions entendre dans notre précédente édition, que l’activité de cette entreprise reprenne avant la fin de cette année. Ce n’est d’ailleurs pas une fermeture complète qui est envisagée par M. Cordier, fondateur et directeur de cette affaire familiale, ainsi qu’il nous l’a précisé hier.
Spécialisée dans la production de vêtements imperméables, l’entreprise GEB connaît actuellement une passe difficile. Les fabrications de l’hiver dernier ne se sont pas écoulées facilement en raison du temps. Les commandes pour la saison prochaine n’arrivent donc que difficilement. Aussi, depuis quelque temps, l’entreprise avait-elle diversifié sa production en s’orientant vers des vêtements pour motocyclistes.
Elle se place également sur les marchés étrangers. La Belgique par exemple est un client sérieux. 12 % de la production sont actuellement exportés. Mais la consolidation du franc sur le marché extérieur ne favorise pas la vente des produits français. Là aussi, il est difficile de percer.
Pourtant les fabrications de GEB sont déjà « référencées » pour les grands magasins dans leur catalogue été 76. Mais la production nécessaire ne commencera qu’à la fin de l’année. M. Cordier espère beaucoup aussi d’un marché de l’État. Actuellement 250 de ses modèles sont expérimentés pour l’homologation. Mais, là aussi le contrat ne pourra être passé au plus tôt qu’en septembre.
Il y a donc un trou de deux à trois mois. L’entreprise ne peut se permettre, à moins de marchés nouveaux dans l’immédiat de conserver l’ensemble de son effectif, environ 120 personnes.
Il a donc été décidé de procéder à un licenciement. Le personnel licencié qui effectue actuellement son préavis et compte tenu des congés payés pourra cependant être dans l’usine jusqu’au mois de septembre. Par ailleurs, les apprentis actuellement sous contrat d'apprentissage pourront normalement poursuivre leur stage de formation avec l’encadrement nécessaire.
Les licenciées, essentiellement des femmes de la commune et des alentours, pourront bénéficier des accords concernant le licenciement pour fait économique ; c’est-à-dire qu’elles pourront bénéficier de 90 % de leur salaire actuel.
M. Cordier pense d’ailleurs que dès octobre ou novembre, si les marchés entrevus se réalisent, il sera en mesure de reprendre en grande partie le personnel licencié.
le 12/03/2023 à 18:00
Source : Centre Presse
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