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0897624/09/1975POITIERS

DÉBRAYAGES ET DÉFILÉS À POITIERS POUR LA JOURNÉE D'ACTION CGT-CFDT

« Une seule relance, l’action syndicale ! Du travail pour les jeunes. La retraite à 60 ans »….

Tels furent les principaux slogans scandés par un peu plus de trois cents manifestants qui ont défilé hier matin, à Poitiers de la Promenade des Cours à la préfecture.

Ces manifestants répondaient ainsi à l’appel de l’union locale CGT de Poitiers et de certaines sections syndicales CFD'T (postiers, infirmiers et travailleurs sociaux en formation). Ce rassemblement entrait dans le cadre d’une journée nationale d’action contre l’inflation et le chômage. Parmi les travailleurs présents on notait des délégations de plusieurs entreprises métallurgiques de Poitiers : AEF, Michelin, Schlumberger et Durand ; des postiers CGT et CFDT ; des cheminots CGT et CFDT ; des hospitaliers et des employés de collectivités.

Après un rendez-vous Promenade des Cours, les manifestants défilèrent avec des banderoles en remontant dans le centre ville par la rue Jean-Jaurès, puis les rues du Marché, des Cordeliers, Gambetta et Victor-Hugo pour se retrouver vers 11 h 30 devant la préfecture.

M. Martin, au nom de l’Union locale des syndicats CGT prenait alors la parole et déclarait notamment : « Ce mois de septembre 75 est le mois de l’action ».

Le bluff a assez duré

Il passa en revue la dégradation de la situation économique et de l’emploi, qualifia de « simulacre » le plan de relance et déclara : « Le bluff a assez duré. Le bluff ne passera pas ». Et après avoir rappelé les revendications qui seront reprises dans la motion déposée auprès du préfet, M. Martin précisa encore : « La CGT est prête à discuter et tout de suite. La CGT veut non pas une procédure à n’en plus finir, non pas une pseudo négociation pour un mini-résultat, mais une négociation réelle pour déboucher sur des décisions en faveur des travailleurs ». Et, s’adressant aux militants, indiqua : « Cette négociation il faudra l’imposer. Cette journée ne peut être qu’une étape ».

Par là, M. Martin faisait allusion à l’autre grande action prévue pour le 4 octobre prochain, où la CGT organisera un rassemblement national à Paris « pour le droit au travail et au métier de la jeunesse ». Déjà, sont prévus dans la Vienne. six cars pour la capitale.

Une motion remise à la préfecture

Après cette prise de parole, M. Martin accompagné de M. Paquereau (cheminot CGT), Aubin (emplové), Fillon (Ets Durand) et d’un délégué CFDT se rendait auprès du représentant du préfet pour lui remettre une motion dont voici la conclusion, après un tableau rapide de la situation 6.800 chômeurs dans la Vienne, selon les normes du Bureau international du travail.

« Cette situation exceptionnelle appelle des mesures économiques importantes qui ont fait l’objet de la part de nos organisations de propositions précises au gouvernement. Elle suppose également la prise en compte des revendications syndicales et notamment :
- le relèvement du pouvoir d’achat des salaires, des prestations sociales et des retraites ;
- le SMIC mensuel à 1.700 F pour 40 heures hebdomadaires ;
- la garantie de l'emploi et des ressources pour tous ;
- la création de nombreux emplois, en particulier dans les services publics ;
- la réduction du temps de travail sans perte de salaire ;
- l’ouverture du droit à la retraite complète à 60 ans ;
- le respect et l’élargissement des libertés et des droits syndicaux ».

Photo : La manifestation réunissant environ 300 personnes, a pris son départ Promenade des Cours.

 

 

le 13/03/2023 à 16:09

Source : Centre Presse

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