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Dans l’après-midi, c’est une délégation de cheminots CGT et CFDT qui était reçue à la préfecture pour également remettre une motion particulière.

Dans cette motion les cheminots de Poitiers déclarent « refuser d’être les sacrifiés d’une gestion dont ils ne sont pas responsables (...). Ils tiennent à réaffirmer que la suppression des lignes et du personnel de la SNCF engendre une détérioration du service public allant jusqu'à l’indécence.

La fermeture de la ligne Poitiers - Parthenay est imminente, 300 cheminots en moins dès le début de 1975 sur la région de Tours parmi les 7.000 en moins sur l’ensemble de la SNCF. Transfert à une filiale, la CNC, du trafic en extension des trans-containers, transfert sur route de l’acheminement des colis express par l’intermédiaire du SERNAM, etc.

« Ils protestent contre la mainmise du gouvernement sur la gestion SNCF se traduisant par la suppression de 100 milliards d’anciens francs des investissements 1975, une politique de contrats salariaux visant à réduire le pouvoir d’achat en contradiction avec la soi-disante volonté gouvernementale de revaloriser le travail manuel, une politique tarifaire conduisant à une subvention déguisée aux grosses sociétés privées.

« Les cheminots de Poitiers, solidaires de l’ensemble des travailleurs en lutte, exigent l’ouverture rapide d’une négociation pour revaloriser le métier de cheminot et relever le pouvoir d’achat des salaires et retraites ».