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Une centaine de personnes avaient répondu hier soir, à Gencay, à l’invitation de plusieurs sections syndicales CFDT de salariés agricoles à prendre part à une réunion d’information sur les problèmes de l’emploi dans l’agriculture.

Car, comme le soulignait en ouvrant la réunion, un responsable syndical, M. Blanchard, l’agriculture aussi connaît de grandes difficultés en matière d’emploi. Et de citer des licenciements récents dans plusieurs régions, licenciement camouflant souvent, selon la CFDT, une « répression syndicale ». C’est le cas, d’après elle, pour quatre licenciements intervenus début août, à Usson-du-Poitou, dans l’exploitation Maugé (ancienne exploitation de M. Lepercq, aujourd’hui député de la Vienne).

Pour M. René Fleurant, l’un des quatre licenciés, responsable syndical, membre du bureau de la Fédération nationale de l’Agriculture CFDT, « il s’agit d’une offensive anti-ouvrière et antisyndicale ».

M. Lepercq, accuse-t-il, s’est toujours arrangé pour qu’il n’y ait pas de délégué du personnel dans ses entreprises, en le différenciant pour qu’aucune n’atteigne les dix employés.

M. Lepercq répond que ce n’est pas lui qui a décidé les licenciements, puisque la direction a été prise par M. Maugé, lequel a repris l’exploitation au 1^er août et que celui-ci compte exploiter les 200 hectares de terre avec son frère et son père. Juridiquement, c’est exact. L’Inspecteur des lois sociales en agriculture a même accepté la procédure de licenciement. Mais les salariés agricoles estiment que la gestion précédente a conduit à cette mesure. Or, M. Fleurant l’a répété : « Les ouvriers agricoles ne sont pas responsables des erreurs de l’exploitant. Ils n’accepteront pas de payer les pots que d’autres ont cassés ! ».

Un débat devait alors s’ouvrir pour examiner les éventuelles possibilités d’action.

G.V.