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L’intersyndicale des bibliothèques a décidé une grève nationale de trois jours (les 23, 24 et 25 septembre) en réponse au démantèlement des bibliothèques décidé au Conseil des ministres du 2 juillet dernier qui a fait disparaître la direction des bibliothèques et de la lecture publique.

« Cette mesure est exceptionnellement grave par les conséquences qu’elle entraîne » estime l’intersyndicale des bibliothèques de Poitiers (CGT, CFDT, FEN, CFTC, FO, Autonome).

Ces conséquences menacent le personnel et visent au démantèlement du service public.

« Menaces sur le personnel par la remise en cause du statut public du personnel et de sa gestion commune ; le blocage des carrières ; les difficultés de mutation, vers le recrutement massif de non titulaires et de bénévoles et la paralysie des revendications.

« Démantèlement du service public par le passage des bibliothèques universitaires sous la tutelle directe des universités ; le passage des bibliothèques municipales et des bibliothèques centrales de prêt sous la tutelle du secrétariat à la culture, dont les moyens dérisoires sont bien connus, la diminution du financement de l’État avec transfert des charges aux collectivités locales ».

« Des risques de privatisation de la lecture publique sont certains par son intégration dans le Centre national du Livre, chargé essentiellement de défendre les intérêts des grands trusts de l’édition. Enfin, absence de cohérence, gaspillage et double emploi particulièrement scandaleux dans un budget de pénurie et conception rétrograde de la lecture en séparant lecture-distraction et lecture-éducative ».

A Poitiers, le mouvement a été suivi hier par une quinzaine de conservateurs et sous-bibliothécaires sur la quarantaine normalement en fonction.