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La Bourse du Travail recouverte de slogans

A l’appel de la CGT, de la CFDT et de la FEN, de nombreux arrêts de travail ont eu lieu hier en fin de matinée pour, dans le cadre de la journée européenne de protestation, « empêcher Franco de commettre de nouveaux crimes et pour affirmer la solidarité avec les antifascistes espagnols ».

Ces arrêts ont été particulièrement sensibles à l’EDF et à la SNCF. Plusieurs entreprises ont également connu des débrayages. Mais cette action ne plait pas à tout le monde puisqu’une nouvelle fois la permanence de l’Union départementale CGT de la Vienne, à la Bourse du Travail à Poitiers, a été maculée dans la nuit de mercredi à jeudi de slogans à la peinture noire, hostiles aux actions dirigées contre le chef de l’État espagnol.

« Adversaire résolu du régime franquiste, la CGT est en retour la cible des organisations de la droite et de l’extrême-droite française » commente un communiqué de l’UD CGT qui poursuit en demandant « aux travailleurs et aux démocrates de ce département d’unir à nouveau leurs voix pour exiger : la rupture des relations diplomatiques avec l’Espagne fasciste et l’exclusion de ce pays de l’ONU et des grandes organisations internationales et la dissolution des organisations factieuses.

C’est la troisième fois en peu de temps que les ouvriers de la ville devront rependre cette façade et les volets de la Maison du Peuple.

Plusieurs établissements d’enseignement nous ont également fait parvenir des communiqués indiquant les arrêts de travail qui avaient été observés dans la journée, ainsi à l’École normale d’institutrices de Poitiers : arrêt de travail d’une heure des élèves, stagiaires et enseignants et débat ayant débouché sur la constitution d’un « Comité vérité sur l’Espagne » et au CEAT : arrêt de travail d’une heure et envoi d’un télégramme à l’ambassade d’Espagne à Paris.