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0907005/12/1975POITIERS

LA RÉORGANISATION DES Ets MEUNIER VA ENTRAÎNER DES LICENCIEMENTS

(Parfumerie en gros à la Demi-Lune)

Un nouveau conflit social risque-t-il d’éclater dans une entreprise poitevine suite au rachat de celle-ci par une grande société allemande ? C’est la question que l’on est en droit de se poser après l’annonce par la direction des établissements Meunier spécialisés dans le commerce en gros de produits de parfumerie, à la Demi-Lune, de son intention de licencier 132 personnes sur les 288 salariés de l’entreprise. Annonce qui a conduit à la constitution récente d’une cellule syndicale CFDT, qui est bien décidée à sauvegarder l’emploi du personnel. La situation n’est pas encore dramatique. Pour l’instant aucune décision n’est prise et les pourparlers entre la direction, le Comité d’entreprise et les membres du syndicat ne sont pas interrompus. Pourtant la section syndicale et l’Union locale CFDT de Poitiers sont très inquiètes.

Que se passe-t-il donc ?

Le 1er juin dernier, la société Schwarzkopf, de Hambourg, spécialisée dans la fabrication de produits pour la coiffure (coloration, permanente, mise en plis...) rachetait les Ets Meunier de la Demi-Lune. M. Bernard Gousset prenant alors la direction de l’établissement poitevin.

La société allemande appartient au premier groupe européen de produits chimiques, le groupe « Hoechzt », plus important que « Bayer » et « Dupont de Neumours ».

Depuis 1972, les Ets Meunier anciens fabricants de matériel et de produits de parfumerie, assuraient essentiellement un service de distribution de produits cosmétiques. Un département de fabrication subsiste (eau de Cologne), mais celui-ci connaît d’assez grandes difficultés liées notamment à la vente en général du produit qui fut très populaire. Son coût de fabrication s’est considérablement accru depuis l’augmentation de la taxation sur l’alcool.

Mais ce n’est pas la raison principale de la « réorganisation » de l’entreprise poitevine. En effet, la société Schwarzkopf possède, elle-même, son propre circuit de distribution. Or, on comprend, que cette société nouvellement propriétaire est intéressée par un réseau dont le chiffre d’affaires annuel est de l’ordre du milliard d’anciens fr. En bonne gestion, la coexistence des deux réseaux servant des produits assez voisins est donc une hérésie, d’où la décision d’une réorganisation.

Reclassement et pré-retraites

Ceci a été nettement expliqué au Comité d’entreprise le 6 novembre dernier par M. Gousset. Et chaque membre du personnel a reçu une lettre d’information, sur la marche de l’entreprise et les perspectives d’avenir. Depuis l’annonce faite au Comité d’entreprise, la société Schwarzkopf et le directeur, M. Gousset, ont cherché a atténuer les conséquences de cette décision et à limiter le nombre des éventuels licenciements.

C’est ainsi qu’hier, alors qu’il se trouvait à Paris, M. Gousset par téléphone, nous a précisé d’une part, que sur les 70 représentants (personnel sur la route), la quasi-totalité (68 ou 69) étaient pratiquement en voie de reclassement au sein de la société, et que d’autre part, sur la cinquantaine de personnes (essentiellement des manutentionnaires se trouvant au siège), il convenait de noter que quinze étaient âgés de 60 à 65 ans, susceptibles d’être mis en retraite ou en pré-retraite et onze autres sont uniquement des contractuels, ne pouvant se réclamer du maintien dans leur emploi une fois le terme de leur contrat arrivé.

On en est donc là.

 

 

le 19/03/2023 à 15:14

Source : Centre Presse

activité, parfumerie, licenciement

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