0908517/12/1975CHATELLERAULT
Hier matin à la sous-préfecture s’est tenue une réunion au cours de laquelle fut évoquée la situation de la « SOCOTRA ». Cette réunion n’apporta rien de bien positif. C’est ce que regrette le syndicat CFDT. Toutefois ce syndicat pense que rien n’est encore perdu, à condition que le personnel intéressé reste uni.
Voici, le texte du communiqué qui nous a été remis :
« Il aurait fallu qu’un accord intervienne à Paris avant le 15 décembre pour que la « SOCOTRA » puisse bénéficier de l’aide de l’État et ainsi, réintègre le personnel licencié.
« Le conseil d’administration de la Confédération française de la coopération agricole, a estimé qu’un accord ne pouvait intervenir que dans la mesure où deux fédérations nationales patronales du moins, y seraient favorables. Conformément à cette décision, les fédérations nationales patronales ont été invitées à faire connaître leur position.
« La Fédération nationale des conserveries coopératives a répondu positivement.
« On attendait ensuite, la réponse de la Fédération nationale des coopératives laitières que préside M. Raffarin, qui est aussi président de la SICA-SOCOTRA ».
« La réunion qui s’est tenue le 16 décembre à la sous-préfecture de Châtellerault n’a donc servi à rien, si ce n’est à constater :
« - que les patrons préféraient licencier plutôt que de recevoir l’aide de l’État ;
« - que les champignonnistes préféraient exporter des tonnes de champignons en Espagne plutôt que de les faire transformer sur place à la « SOCOTRA » ;
« - que les mesures de soutien prévues par les pouvoirs publics n’apportent pour l’instant aucune garantie d’emploi pour les salariés.
« La CFDT maintient sa revendication de réintégration de toutes les licenciées,
« - toute aide directe ou indirecte de l’État aux champignonnistes ou à la « SOCOTRA » devra se traduire par des réembauches.
« - La SOCOTRA devra exiger de ses producteurs l’arrêt des exportations de champignons frais, pour que la totalité des 471 tonnes autorisées seront transformées à l’usine de Châtellerault et permettent ainsi la réembauche des licenciées.
« - Toute augmentation de travail devra se traduire par une réembauche et non par des heures supplémentaires.
« - La CFDT invite toutes les travailleuses et travailleurs de la « SOCOTRA » à rester mobilisés pour obtenir satisfaction : la réembauche de leurs camarades licenciées.
le 27/03/2023 à 13:52
Source : Centre Presse
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