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Dans un communiqué commun, signé PCF - PS - PSU - CGT - CFDT - FEN - UNEF - MARC, « les organisations démocratiques syndicales et politiques de Poitiers et de la Vienne expriment leur réprobation face aux menaces de répression et d’intimidation prises par le gouvernement à l’égard des jeunes appelés du contingent, traduits devant la cour de Sûreté de l’État ; et à l’égard de militants CFDT face à la multiplication des interrogations de militants syndicaux et des saisies de matériel et perquisitions dans les locaux de la CFDT.

« Prenant prétexte d’écrits irresponsables, tentant de dresser le contingent contre les militaires de carrière, le Pouvoir veut mettre en cause l’autorité, la responsabilité, le caractère représentatif, responsable et démocratique des organisations syndicales ; ce faisant, il essaie de les discréditer aux yeux de l’ensemble des travailleurs et de la nation.

« Refusant tout antimilitarisme, les organisations soussignées défendent une conception démocratique de l’armée, de la défense et de l’indépendance nationale.

« Elles ont opté résolument pour une armée de citoyens responsables au service de tout le peuple.

« A ces exigences, le pouvoir répond par la provocation et la répression. Il refuse d’aborder les vrais problèmes qui sont à l’origine du malaise dans l’armée : amélioration des conditions matérielles des appelés, officiers, sous-officiers : la garantie des libertés au sein de l’armée.

« La tentative du Pouvoir de briser, à tout prix, toute forme d’expression des appelés et du même coup, toute information s’adressant à eux, s’inscrit directement dans son offensive contre les libertés qui vise la classe ouvrière et l’ensemble des démocrates.

« Les organisations soussignées exigent du gouvernement qu’il cesse toute nouvelle escalade contre les libertés, qu’il libère les soldats et les syndicalistes arrêtés et prennent des mesures conformes avec les droits des citoyens, des appelés, des officiers, des sous-officiers ».