0908819/12/1975POITIERS
Pour protester contre la réforme de la Sécurité sociale
Pour une première, l’Union départementale interprofessionnelle de la Confédération générale des Cadres (cadres, ingénieurs, agents de maitrise, techniciens, dessinateurs, administratifs et VRP) peut s’estimer satisfaite. Les cadres ont en effet répondu à son appel d’une part à une matinée de grève dans les entreprises et d’autre part, à deux réunions d’information, l’une à Poitiers et l’autre à Châtellerault, suivie à Poitiers d’une manifestation silencieuse dans la rue pour aller porter à la préfecture, une motion.
Les organisateurs estimaient à 80 pour cent la participation des cadres au mouvement de grève dans les entreprises où existent des sections syndicales CGC (32 sont effectivement constituées dans la Vienne).
A Poitiers la réunion d’information était présidée par M. Moulin, président de l’Union départementale CGC, assisté de M. Cholet, vice-président, et s’est déroulée à la Maison du Peuple. Il fut bien précisé alors qu’il ne s’agissait pas d’un mouvement en direction du patronat local, mais de dénoncer le « replâtrage de la Sécurité sociale fait sur le dos des cadres ».
La motion
La motion déposée à la préfecture après une manifestation silencieuse d’environ 150 cadres, par MM. Moulin, Cholet, Berbegal, président de l’Union régionale, et Aumaître, secrétaire de l’UR, fut la suivante :
Suite aux projets gouvernementaux sur le financement de la SS, l’Union départementale CGC se félicite de la participation massive du personnel d’encadrement à la grève nationale de 24 heures et à la manifestation organisée à Poitiers. Déplore que ces mesures négligent le problème des charges indues, constituent une fois de plus un expédient alors qu’une réforme profonde serait nécessaire.
S’indigne de voir le gouvernement bafouer les engagements pris envers la CGC, sur le déplafonnement des cotisations. Considère qu’il s’agit vis-à-vis des personnels d’encadrement, d’une agression caractérisée conduisant à terme, à une très grave injustice, à la fin de tous les régimes de retraite complémentaire et à la consécration d’une société d’assistés. Estime que de ce fait, le gouvernement aggrave la récession en réduisant le pouvoir d’achat des salariés, accentue l’inflation en augmentant les coûts de production, toutes deux génératrices de chômage.
Observe que le déplafonnement constitue une première étape vers l’application des propositions du rapport du VIIe plan sur les « inégalités sociales », qui conduit au matraquage de l’encadrement.
le 27/03/2023 à 14:01
Source : Centre Presse
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org