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Après 12 jours de grève, la situation de l’entreprise SEV Marchal n’a toujours pas évolué.

Devant un « nouveau refus de négocier de la part de la direction » et devant des propositions qu’ils jugent inacceptables, les responsables CGT avaient convié les grévistes à se rendre hier après-midi face à l’Hôtel de Ville, et une délégation devait exposer la situation à M. Pierre Abelin. Les manifestants se rendirent ensuite dans le calme au local de la CGT où une conférence de presse était donnée par MM. Martin et Chauveau, respectivement secrétaire de l’Union départementale et locale CGT.

Après avoir rappelé leur situation : 12^e jour de grève suivi par 75 % de l’effectif, soit près de 300 ouvriers, les responsables syndicaux constatent qu’aucune négociation n’a abouti après 25 heures de discussion.

La CGT reproche également à la direction le retard dans le paiement du chômage partiel de vacances, les difficultés avec la Mutuelle et les réductions d’horaires avec diminution de salaires.

La CGT continue à porter ses revendications sur les points suivants : garantie du salaire, du pouvoir d’achat, l’amélioration des conditions de travail, la remise en ordre du système de rémunération, la limitation des cadences, la protection de la santé des travailleurs et l’augmentation de 0,50 de l’heure pour l’ensemble du personnel.

La CGT s’insurge contre le non aboutissement de revendications qu’elle juge légitimes si elle en croit l’augmentation de 3,90 % du niveau des affaires du groupe Marchal pendant la période de mai 74 à mai 75, et le rachat de la Société Aveyronnaise de Métallurgie.

Devant le refus de toute négociation, et la décision de fin de non recevoir émise par la direction auprès de l’Inspection du Travail, et devant le silence des pouvoirs publics, la CGT estime que le conflit Marchal n’est plus simplement local mais est une nouvelle image du conflit opposant la classe ouvrière au CNPF aidé par le Pouvoir ».

La CGT réaffirme qu’elle ira jusqu’au bout pour obtenir satisfaction dans sa lutte.

Photo : Les manifestants devant l’hôtel de ville