0916314/02/1976POITIERS
La très vive inquiétude exprimée à plusieurs reprises par le personnel de chez Meunier (parfums) s’est encore alourdie hier avec un mouvement de grève suivi à 50 % selon les syndicats à la suite de nouvelles menaces de licenciements.
Au cours d’une entrevue avec les dirigeants de la CFDT on apprenait hier que si des solutions de reclassement acceptables ont été trouvées pour le moment aux 70 VRP qui sillonnent toute la France, des inquiétudes demeurent en ce qui concerne le protocole d’accords pour le personnel sédentaire de Poitiers.
Cette grève, limitée dans le temps, est accompagnée d’un dépôt de dossier auprès de la Main-d’œuvre qui sera suivi d’un second et de la demande d’ouverture de « vraies négociations afin de trouver une solution permettant de maintenir ou de reclasser sérieusement les personnes actuellement menacées, une quarantaine, dont 9 délégués syndicaux ».
La CFDT fait encore observer que Meunier n’étant plus un outil de production mais de distribution de fabrications produites dans les autres usines du groupe, la situation est devenue plu délicate.
« C’est une illustration des dangers que représentent les firmes multinationales pour les travailleurs », dit-on à la CFDT où l’on ajoute : « Nous attendons toujours des promesses de plan social, pendant que l’on repousse les entrevues que l’on nous avait promises ». « Avec cela, poursuit-on, on va d’escalade en escalade dans le refus de fournir des bilans et dans la répression syndicale ».
La condition des personnes arrivant à la retraite a également été évoquée, avant que soient rendus deux textes qui font le point de l’évolution de la situation.
On peut notamment y lire que la CFDT dans les votes au Comité d’entreprise, votera toujours contre les licenciements en précisant : « Notre travail a rapporté suffisamment d’argent à Meunier-Scharzkopf pour que nous puissions exiger un effort de sa part pour garantir l’emploi ».
le 28/03/2023 à 08:18
Source : Centre Presse
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