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A propos de la situation à la cartonnerie d’Usson-du-Poitou (...), l’Union départementale CFDT de la Vienne nous adresse le communiqué suivant :

« Le 16 janvier 76, M. Deuil, qui reprenait la cartonnerie, expliquait, au cours d’un vin d’honneur, en présence des personnalités ussonnaises et du personnel qu’il « se mariait avec Usson et créerait des emplois, allant jusqu’à 40 personnes en fin d’année et se donnait six mois pour rentabiliser l’usine... ».

« Le 9 avril, les 18 personnes employées actuellement reçoivent une lettre annonçant leur licenciement pour le 3 mai... A cette date le matériel et les machines de Usson seront transférés en Charente.

« Dans cette lettre, le patron propose la réembauche éventuelle en Charente, à 100 km d'Usson.

« Ce déménagement est décidé sous prétexte que le chauffage, l’électricité, le téléphone et le transport coûtent trop cher.

« La conclusion des promesses de M. Deuil, c’est le chômage à Usson pour 18 personnes de plus, qui viendront grossir les 40 du précédent licenciement.

« Face à cette situation, le personnel s’est organisé dans la CFDT et entend défendre son emploi. Si les machines existent c’est grâce à leur travail. Ces machines viennent d’être modifiées ce qui a permis de doubler la production avec moitié moins de personnel par rapport à l’ancienne entreprise.

« Le personnel réclame le droit au travail, à Usson, dans une entreprise qui a été prévue pour la ville, qui a actuellement des commandes, un stock de carton, et pourrait permettre, en étant préservée, la réembauche des 40 licenciés précédemment.

« Il dénonce l’attitude de M. Deuil, dont le seul but a toujours été de vouloir récupérer les machines pour son usine de Charente, sans se préoccuper des emplois.

« Il prendra, avec la CFDT toutes les initiatives pour sauvegarder son emploi. Une série de rencontres sont prévues avec le conseiller général, le député maire et le préfet ».