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Demain, la CGT organise une journée d’action dans les entreprises, sur la sécurité dans le travail. Dans le département, ce sont 10.264 qui ont été dénombrés en 1975, soit 42 accidents par jour. Précisons toutefois que sont comptabilisés comme accident du travail des accidents de trajet.

Pour l’Union départementale CGT, « le problème des accidents du travail n’est certes pas nouveau et ce n’est pas d’aujourd’hui qu’elle en dénonce et en combat les causes.

« Ce qui est nouveau, c’est l’ampleur et la gravité du problème. Les travailleurs de Jeager, Marchal, Alcatel, Schlumberger... sont à même d’en juger chaque jour la dimension.

« Ce qui est nouveau également, c’est que le lien de cause à effet apparaît de plus en plus évident entre la recherche du profit à outrance et l’aggravation des conditions de travail.

« Le 6 mai 1976 sera le prolongement d’un grand 1^er mai, afin d’agir contre les causes des accidents du travail et en premier lieu dans les conditions de travail imposés par le patronat, par l’absence ou l’insuffisance des moyens matériels de prévention et par l’inobservation par les entreprises des règles de sécurité.

La CGT dénoncera également la durée moyenne de la journée de travail en France : « La plus longue d’Europe, malgré un chômage important » et le nombre insuffisant d’inspecteurs du travail pour faire respecter les réglementations.

Or, toujours pour la CGT « loin de remédier à cette situation, le projet de loi gouvernemental soumis prochainement au Parlement, vise à dégager la responsabilité pénale des patrons et renvoyer sur les travailleurs exposés aux dangers, la responsabilité des accidents ou la non application des mesures ».