« Retour

0928511/05/1976POITIERS

FO JUGE LA SITUATION DE LA SÉCURITÉ SOCIALE ET RÉPOND AUX ACCUSATIONS DE LA CGT

La situation de la Sécurité Sociale préoccupe aussi les administrateurs Force Ouvrière. Ils l’ont dit au cours d’une récente conférence de presse par laquelle ils entendaient également répondre aux accusations des administrateurs CGT de la Vienne qui, quelques jours plus tôt (...), avaient, en annonçant leur volonté de ne plus siéger durant trois mois au sein des Conseils d’administration des organismes sociaux, accusé les représentants FO, notamment de voter habituellement dans le sens des patrons. Déclaration jugée calomnieuse par les délégués FO.

Ceux-ci ont, tout d’abord déclaré qu’ils n’entendaient « pas faire de démagogie » et vouloir rectifier des assertions mensongères comme dire que les prestations ont diminué depuis dix ans. La preuve, citent-ils, l’inscription de 22 « longues maladies » venant s’ajouter aux quatre premières, parmi celles faisant l’objet d’une prise en charge à 100 pour cent depuis 1967 ; « et ce grâce à l’action des représentants des salariés ».

FO reconnaît cependant qu’il reste encore beaucoup à faire pour améliorer ces prestations ne serait-ce que dans le domaine de la lunetterie où le remboursement des montures est plus que dérisoire.

Etre présent

De même, FO estime que tous les actes « coûteux » devraient pouvoir bénéficier du système dit du « tiers payant », le malade ne faisant aucune avance d’argent.

Mais, pour cela, déclare Force Ouvrière, il convient d’être partout présent dans les négociations et discussions.

« Or, c’est juste au moment où vont s’ouvrir d’importantes discussions pour la mise en place de la récente convention signée avec la profession médicale, notamment en matière de tarifs, que la CGT décide de se retirer. De même, par son absence dans les commissions, des retards vont être apportés pour le paiement de certaines prestations d’urgence du fait de l’absence du quorum ».

Certes, pour FO, tout ne va pas pour le mieux. On reconnaît que des charges indues pèsent gravement sur la Sécurité sociale, du fait de l’absence d’une politique de la Santé qui, de manière globale, donnerait au ministère les moyens financiers d’une véritable action en faveur de la santé publique. L’Union départementale de la Vienne rappelle également qu’elle est favorable à l’ouverture de centres publics de soins directement gérés par la Sécurité sociale, avec des praticiens de médecine libérale, de même qu’elle soutiendra le développement des pharmacies mutualistes.

Pas de candidats CGT ni CFDT

Mais FO ne peut accepter « même si elle ne juge pas dégradant de voter avec les patrons quand la cause est juste » que la CGT l’accuse de collusion. Les délégués rappellent à l’occasion que l’élargissement des horaires de sortie du malade a été refusé du fait de l’absence au Conseil d’administration d’un administrateur CFDT et d’un administrateur CGT.

Et sur le plan de la répartition des postes de présidents et vice-présidents, elle précise que la CGT et la CFDT ne présentent jamais de candidats, et même ne prennent plus part au vote.

FO rappelle également qu’à la suite d’une démission par obligation professionnelle d’un administrateur CGT à la présidence du Conseil d’administration de l’Union immobilière, en 1974, le président sortant proposa la candidature d’un représentant du CNPF qui fut d’ailleurs élu à l’unanimité.

Si FO avait la même attitude que la CGT, ont encore précisé des responsables de l’Union départementale, la Sécurité sociale serait totalement aux mains du patronat ».

 

 

le 03/04/2023 à 17:46

Source : Centre Presse

sécurité sociale, administrateur, présidence

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation