0092604/05/1915POITIERS
Certaines boulangeries, à Poitiers, sont sur le point de fermer leurs portes faute d’ouvriers boulangers. Le cas est particulièrement grave quand le patron a été mobilisé.
Jusqu’ici l’autorité militaire avait compris la difficulté de la situation et les dommages que cela peut entraîner, soit à la population civile, soit à l’État, soit enfin aux particuliers. S’il devait n’en être plus ainsi ce serait le patron boulanger mobilisé qui perdrait sa clientèle et sa maison tant que les boulangeries dont le chef est tranquillement resté chez lui verrait la clientèle affluer.
Il y a là une situation qui mérite certains égards et l’attention des pouvoirs publics.
Il nous revient qu’à la manutention, vingt-six ou vingt-sept boulangers seraient sans grande occupation, n’ayant même que très peu de chose à faire. Ne pourrait-on pas, là où c’est nécessaire, permettre à quelques-unes d’entre eux de mettre leurs bras à disposition des boulangeries, surtout quand le patron a été mobilisé et demeure absent ?
C’est là le remède à une situation qui deviendrait parfaitement injuste si elle se prolongeait.
le 04/05/2020 à 16:15
Source : L'Avenir de la Vienne
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