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Le bureau du Comité régional CGT tenait hier matin à la Maison du Peuple de Poitiers, une conférence de presse, au cours de laquelle M. Jallais, délégué régional, a procédé à un examen de la situation économique et sociale et défini les modalités de l’action qu’engage la CGT contre le plan Barre. Puis ayant défini ces points, il s’est livré à une analyse des documents préfectoraux, sur « le programme régional de développement et d’aménagement » et sur « les projets du programme d’action prioritaire régionaux ». M. Jallais était entouré des secrétaires des quatre UD de la région.

« La situation du Poitou-Charentes est préoccupante tout particulièrement en ce qui concerne les salariés. Fin août, ils étaient 24.675 demandeurs d’emplois dont 12.534 ont moins de 25 ans, déclarait le conférencier, qui voit là le résultat de la politique du gouvernement et du patronat, sur laquelle le plan Giscard - Barre vient faire surenchère d’austérité ».

Une critique du plan suivait :

« Il appauvrit encore les pauvres, étend l’austérité. C’est la baisse planifiée de la consommation intérieure ».

La situation de la Sécurité sociale était ensuite examinée et des chiffres cités : dans la Vienne au 31-12-75, au titre de la part patronale, il était de 28 millions au 31 août 1976 : 38 millions pour 104 entreprises. Le problème de la S.S. n’est pas pris comme il devrait l’être. L’aboutissement de toute la politique du pouvoir, c’est une opération de division des Français, en se servant de l’intérêt de la nation ».

D’où l’appel à participation pour la grève du 7 octobre, et diverses autres actions, notamment auprès des élus. L’unité d’action est demandée à toutes les centrales syndicales. Le 23 octobre aura lieu d’autre part, un rassemblement des jeunes sans emploi au plan régional.

En ce qui concerne le VI^e Plan, selon M. Jallais, il a précipité le Poitou-Charentes dans la crise par la pénétration monopoliste, et le chômage ; la population active a diminué, l’industrialisation s’est faite à partir d’une politique de bas salaires... Quant au programme régional de développement et d’aménagement, « il est un plan d’austérité et un plan de crise que sa présentation fallacieuse ne suffit pas à masquer ».