CGT

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A Chauvigny, les organisations syndicales se sont pliées au mot d’ordre de grève lancé par les centrales nationales. C’est ainsi que dans plusieurs entreprises les manquants furent nombreux, certaines ne conservant que 10 % de leurs effectifs.

Dans l’enseignement, la majorité des classes étaient vides, les enfants étant restés chez eux faute d’enseignants qui se sont joints au mouvement.

A 17 h, sur les marches de mairie se tenait un meeting qui réunissait près de trois cents personnes et au cours duquel M. Francis Guyonnet devait prendre la parole pour dresser un sombre tableau de la situation de l’emploi dans notre ville et encourager les travailleurs à l’unité tandis que M. Le Roc’h disséquait le plan Barre et son incidence sur la situation dans l’enseignement.

Après le meeting, un défilé se déroulait en ville, rehaussé de banderoles des syndicats CGT des Communaux, de la Céramique, des Laiteries, des Carrières, de la CFDT, de la FEN, du Crédit agricole, des Ets Renard, des Ets Clément, mais aussi des pancartes réclamant le SMIC à 2.000 F et du travail pour tous, tandis que des slogans étaient scandés.

Une motion

A l’issue du défilé, une motion était remise à M. Pierre Gonnard, maire de Chauvigny, motion ainsi libellée :

« La CGT, la FEN et la CFDT expriment leur mécontentement face au plan d’austérité du gouvernement qui se traduit par un blocage des salaires, un alourdissement de la pression fiscale par l’augmentation des impôts et des taxes, une nouvelle agression contre la Sécurité sociale et aucune mesure qui permet de stopper la hausse des prix alors que dans le même temps, les cadeaux aux grandes sociétés capitalistes s’accumulent.

« Ces organisations exigent l’ouverture de véritables négociations pour : le SMIC à 2.000f ; la garantie du plein emploi et le retour aux 40 heures sans diminution de salaires ; une réforme profonde de la fiscalité ; pour une Sécurité sociale réellement gérée par les représentants des travailleurs ; pour une éducation et une formation initiale et permanente assurant le droit à l’emploi ; pour le respect des libertés syndicales ».