CGT

Se connecter

Dans notre édition d’hier, nous nous faisions l’écho de la lourde menace de licenciement, qui pèse actuellement sur les 335 travailleurs, ouvriers et employés de l’ECIO (Electricité et Chauffage Industriels de l’Ouest) société anonyme au capital de 514.140 F dont le siège social est à Poitiers, 27, boulevard du Grand-Cerf.

En effet cette entreprise connaît actuellement de très graves difficultés qui vont l’amener, très probablement dès lundi prochain, à déposer son bilan.

Pourtant, l’ECIO, dirigée par M. Bernard Coignet, possède actuellement un carnet de commandes bien rempli, aussi bien dans le département électricité que dans le département chauffage. Hier matin, répondant à l’appel de l’Union locale CGT, près de 200 travailleurs, employés sur différents chantiers à travers la France, se trouvaient rassemblés à la Bourse du Travail, pour essayer de mettre sur pied un éventuel plan d’action, en cas de dépôt de bilan.

Un recensement des divers chantiers en cours

Au cours de cette réunion de la matinée, un recensement des divers chantiers, (nombre de travailleurs et durée du travail) était effectué.

On devait ainsi se rendre compte que de nombreux chantiers sont actuellement en cours dans différentes villes de France, certains ont du travail pour plus d’une année ; et que même en cas de dépôt de bilan et à condition que ces chantiers soient repris par une autre entreprise, le travail ne devrait pas manquer pour une grande partie du personnel dont la moyenne d’âge varie entre 20 et 30 ans, du moins pour ceux qui hier prenaient part à la manifestation. Cependant, le problème reste constant et de ce fait très grave en ce qui concerne les 80 employés du service administratif qui risquent dès lundi de se trouver sans emploi et pour 35 jeunes embauchés récemment et qui en cas de licenciement ne pourront bénéficier d’aucune aide au chômage.

Réunion syndicat - patronat - inspection du travail, samedi

Cette journée d'action se poursuivait dès le début d’après-midi par un défilé dans les rues du centre-ville, ponctué de slogans « ECIO du boulot », « Non aux licenciements », etc., jusqu’au siège de l’Inspection du travail, où une délégation était reçue par Mlle Capitaine. Au cours de cette entrevue, l’Inspection du travail intervenait auprès de M. Coignet, pour qu’une réunion tri-partite (syndicat - patronat - inspection du travail) puisse avoir lieu samedi matin.

Cette même délégation était ensuite reçue à la préfecture par M. Charassier, directeur de division. Elle l’informait alors « de la situation dramatique » de près de 400 travailleurs menacés de licenciement et de chômage, et demandait une intervention rapide des services de la préfecture avant que la suppression d’une nouvelle société industrielle du département ne soit effectuée.

Poursuite de l'action

A l’issue de cette réception, une nouvelle réunion rassemblait tous les travailleurs à la Bourse du Travail pour définir l’action à entreprendre pour les jours à venir.

Cette action devrait certainement se durcir, la grève continuer, les travailleurs de l’ECIO étant décidés à tout faire pour essayer de sauver leur emploi.

Photos : Les manifestants devant l’inspection du travail – Les travailleurs réunis à la Bourse du Travail pour recenser les divers chantiers en cours