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0941728/10/1976POITIERS

ECIO : UNE DÉCISION ATTENDUE POUR LE JEUDI 4 NOVEMBRE

Les employés de l’ECIO ont manifesté hier après-midi dans les rues du centre de Poitiers, puis se sont rendus à l’Hôtel de ville où ils ont demandé à être reçus par M. Pierre Vertadier, maire. Celui-ci étant absent, rendez-vous a été pris pour aujourd’hui jeudi à 16 h. 30. La situation au sein de l’entreprise est passée hier par diverses fluctuations. Alors que mardi, à la suite du contact que leurs délégués avaient eu avec le syndic, la reprise du travail avait été votée, mercredi matin, un mouvement de grève s’amorçait sur les différents chantiers en raison, semble-t-il, d’informations contradictoires. Une délégation du Comité d’entreprise, composée par MM. Besseau, Cadrieu, Lecomte, Drovet, mandatée également par les cadres et responsables de l’entreprise était reçue par M. Vochel, préfet de région, auquel elle exposait la situation, lui apportant des précisions sur un certain nombre de points précis.

« Ni optimisme, ni pessimisme, il faut attendre une évolution de la situation, que l’on souhaite très rapide, car le temps presse ». Telle peut se résumer l’opinion qui prévaut actuellement, chez ceux qui sont concernés et qui voudraient bien être fixés sur leur sort futur, et éclairés sur les réponses à leurs questions : Y aura-t-il des licenciements ? Assistera-t-on à l’éclatement de l’entreprise ?

Une chose est certaine, c’est que les salaires qui sont dus seront payés à la fin du mois et que les jours qui viennent seront décisifs.

La situation actuelle

Le chiffre officiel de personnel touché par la liquidation judiciaire de l’ECIO, au cas où aucune solution n’interviendrait est de 332, maintenant, 3 ouvriers ayant démissionné depuis les événements. Dans ce chiffre de 332, figurent 80 cadres, assimilés et personnel administratif et de bureau, les cadres représentant quant à eux 30 personnes. Les ouvriers au nombre de 250 sont en majorité des jeunes. Au total, indiquent les délégués du personnel ce sont 300 poitevins et non 60 comme il a été dit, qui sont concernés, car ils vont travailler sur les chantiers extérieurs à partir de Poitiers.

« Car ces chantiers existent. Les carnets de commandes de l’ECIO sont garnis, comme peu d’autres le sont. Rien que pour Poitiers, au CHU, nous avons pour 18 mois de travail ; au chantier de la Trésorerie Générale de même ; 600 millions d’AF de travaux de chantiers PTT ont été pris ; sur la région parisienne, il existe des chantiers représentant 2 à 300 millions d’AF. Sur la ZAC de Beaulieu à Poitiers, les travaux sont étalés sur 5 ans et concernent l’électricité, la plomberie, le chauffage... etc. ». Ce sont les propos du Comité d’entreprise qui soulignent un fait important : « sous quinzaine, si la situation n’évolue pas, un certain nombre de marchés se trouveront résiliés ».

Il demeure, qu’en l’état actuel des conversations, deux entreprises d’importance nationale apparaissent intéressées par une reprise ou partielle ou totale des chantiers de l’ECIO, mais qu’une telle décision nécessite une étude approfondie, d’ailleurs en cours. Une date, était avancée hier soir, celle du jeudi 4 novembre. Une réunion doit avoir lieu ce jour-là, à l’échelon parisien entre les parties en cause, pour apporter une réponse.

Aujourd’hui d’ailleurs, des contacts et des conversations largement entamées les jours précédents doivent se poursuivre à Poitiers.

Une note des Syndics

Tous ces renseignements ont été fournis dans une note établie par les syndics à l’intention des salariés de l'entreprise. Après avoir annoncé la convocation du Comité d’entreprise pour le 5 novembre, les syndics poursuivaient :

« Les Syndics, aussi bien à la réunion d’hier, qu’à celle de ce matin, ont tenu à informer très franchement les salariés sur la situation actuelle en leur indiquant qu’à ce jour rien n’était arrêté et qu’il n’était pas possible encore de dire combien de personnes pourraient être reprises si les pourparlers aboutissent.

« Une seule chose est cependant certaine, les chantiers doivent à tout prix continuer sans interruption pour éviter leur résiliation.

« En effet, le nombre de personnel repris sera fonction des chantiers repris et tout chantier résilié ne pourra qu’aboutir à une diminution de l’emploi.

« Il est certain que l’abandon actuel des chantiers risque de compromettre les pourparlers en cours.

« Les salariés doivent donc mesurer les conséquences inévitables entraînées par une continuation de l’abandon actuel du travail, décision d’abandon qui ne pourrait maintenant être prise qu’en parfaite connaissance de cause ».

 

 

le 23/04/2023 à 18:22

Source : Centre Presse

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