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0942028/10/1976LENCLOITRE

CONSERVERIE DU VAL DE L'ENVIGNE

Le soutien du Conseil municipal apportera-t-il une solution ?

Mardi dernier, comme l’avaient souhaité bon nombre de personnes de la commune, le conseil municipal de Lencloître s’est réuni en session extraordinaire pour examiner le problème de l’emploi à la Conserverie du Val de l’Envigne où la direction a décidé de licencier 28 personnes et de mettre en chômage technique le reste du personnel durant l mois.

Dans notre édition de mercredi, on a pu lire la motion adoptée à l’unanimité par ce conseil municipal duquel seuls MM. Chainet et Laillard étaient absents.

Le conseil municipal a donc décidé d’apporter son soutien sans réserve au personnel de la conserverie. Cela orientera-t-il le conflit actuel vers une solution acceptable par tous ? Pourquoi pas.

En effet, parmi les conseillers municipaux présents à la réunion de mardi soir, M. Charles Foucteau, l’un des actionnaires de l’entreprise, a voté lui aussi cette motion. Alors tout le monde serait-il d’accord ? Pas sûr, mais une chose est certaine le problème de l’emploi dans la région préoccupe l’ensemble de la population de Lencloître.

Un débat animé

Avant d’entendre le point de vue du personnel et des représentants syndicaux, présents à cette séance du conseil municipal, le maire, le général Pierre, a rappelé les faits. Depuis trois ans la conserverie est obligée de mettre son personnel en chômage technique durant les périodes creuses. Et comme le veut la loi, si le chômage partiel se reproduit durant trois années de suite, l’industrie concernée est considérée comme saisonnière. Il s’agit là d’un premier problème pour le personnel qui risque de perdre le bénéfice des indemnités allouées normalement en cas de chômage partiel. Cette année, en raison de la sécheresse, la situation s’est encore aggravée. C’est pourquoi la direction a demandé 28 licenciements et la fermeture de la conserverie du 1er novembre au 1er mars, faute de matière première, notamment en raison des salsifis qui ne seront arrachés que fin janvier au lieu de fin novembre, comme cela se fait habituellement.

Dans le cas où les licenciements seraient acceptés, le personnel concerné toucherait 90 % du salaire actuel pendant un an, avec révision tous les trois mois. Les autres qui subiront quatre mois de chômage partiel ne peuvent espérer au mieux que 45 % de leur salaire durant la période de chômage.

Les craintes du personnel

Après cette présentation des faits par le maire, les conseillers municipaux ont pu entendre le point de vue du personnel et des représentants de la CGT.

Si la CGT reconnaît que la sécheresse est à l’origine de bien des problèmes, l’absence d’une station d’épuration pour la conserverie est aussi importante. Ne mettant pas en cause dans cette affaire la municipalité, mais la direction de l’entreprise, les responsables syndicaux estiment que sans station d’épuration l’avenir est bouché. De plus l’usine est à vendre. Qui va l’acheter ? Là encore les craintes des employées sont grandes.

La CGT propose bien une solution qui demanderait un effort important des Pouvoirs publics : six licenciements, en particulier des pré-retraites, seraient acceptés, le reste du personnel serait mis en chômage partiel et les Pouvoirs publics garantiraient les ressources.

« Si les problèmes actuels de la conserverie sont une conséquence directe de la sécheresse à quoi servent les fonds sécheresse ? », demande la CGT.

A ce sujet, le général Pierre a signalé qu’il était intervenu au Conseil général sur ce problème, mais ses collègues ont déclaré : « Si l’on donne à Lencloître il faudra donner aux autres dans le département ».

Puis répondant à certaines affirmations, venant dit-on de la direction, « si les licenciements sont refusés, l’usine ne rouvrira pas » la CGT estime qu’il s’agit là de menaces inadmissibles. M. Roger, conseiller municipal, devait ajouter : « la démocratie est belle en France », ce qui lui valut les applaudissements du personnel.

Après avoir été éclairé sur les différentes positions, les membres du conseil municipal ont longuement débattu entre eux du sujet avant d’adopter la motion de soutien sans réserve au personnel de la conserverie, une motion adoptée à l’unanimité.

 

 

le 23/04/2023 à 18:29

Source : Centre Presse

fermeture, licenciement, municipalité

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