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Le syndicat national de l’enseignement chrétien (SNEC) affilié à la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) vient de tenir à Poitiers son conseil national. Pendant trois jours, les délégués représentant les 26 académies et toutes les catégories d’enseignants et de personnels de l’enseignement chrétien ont débattu des relations actuelles entre l’État et l’enseignement chrétien.

Le SNEC dénonce « les injustices dont est victime l’enseignement chrétien qui, loin de gaspiller les deniers publics, permet à l’État d’économiser deux milliards de francs lourds chaque année ». Il s’inquiète aussi de la situation dramatique dans laquelle se trouve l’enseignement libre agricole qui « scolarise 2/3 des élèves et ne reçoit qu’un quart du budget de tout l’enseignement agricole ; certains maîtres perçoivent un salaire inférieur au SMIC ».

« Devant un tel scandale nous sommes contraints d’entreprendre des actions très énergiques pour sauver toute une profession » déclarent les représentants, du SNEC - CFTC.

Le congrès de ce syndicat, qui se tiendra en avril 1977 à Bordeaux ou à Saint-Etienne, précisera comment il conçoit sa participation à l’éducation du pays.

Déjà en 1973, un projet « rénovation pluraliste » avait été élaboré, et il sera actualisé au cours d’un débat aussi large que possible d’ici le congrès. Ce dernier devrait donc permettre d’aboutir à « une association juste entre l’État et les établissements qui passent des contrats avec lui. Il est temps que les relations entre enseignants deviennent stables et loyales. Mais il ne saurait être question d’une nationalisation des écoles libres, ce serait une atteinte à la liberté de l’esprit, une liberté fondamentale ».