0942704/11/1976POITIERS
Le métier d’ouvreuses de cinéma se perd… Et comme dans toutes les fonctions en perte de vitesse, les « survivantes » sont de plus en plus mal à l’aise. La renonciation au numérotage des places leur en a « mis un coup » comme on dit. Du moins constituent-elles une charmante escorte pour un accès paisible à un fauteuil dégagé tous azimuts.
Mais lorsque le film attire la grande foule, que le week-end prolongé, pour peu qu’il soit pluvieux de surcroit, rameute les spectateurs en rangs serrés, la ruée des impatients balaie comme fétus de paille les préposées au rangement discipliné. La « recette » de ces dames s’en ressent. Et le jour de fête devient un jour morose.
Aussi certaines d’entre elles sont-elles venues nous prier de rappeler qu’avec la ristourne sur les confiseries, le « pourboire » est leur seul gagne-pain. Elles avaient même rédigé une pathétique « lettre ouverte ». A chacun de juger mais les réflexions injurieuses qu’elles essuient parfois sont en tout état de cause déplacées.
le 24/04/2023 à 13:59
Source : Centre Presse
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