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Les policiers, qu’ils soient en tenue ou en civil, ne sont pas contents et hier, ils ont exprimé ce mécontentement par une journée nationale de revendications. Ce ne fut pas une grève, seuls les hommes hors service y ont participé mais la journée semble avoir été un succès. A Poitiers, on peut estimer à plus d’une centaine, ceux qui, en mouvement tournant car il n’y a eu ni cortège, ni rassemblement, ont participé à cette journée en accompagnant une délégation de l’intersyndicale à la préfecture.

Les policiers ne sont pas contents avons-nous dit, et pour les raisons suivantes : en premier lieu ils dénoncent le fait que leur ministre de tutelle ne tient pas ses promesses écrites le 19 septembre 1975 au sujet des carrières. Comme toute profession, la police a ses textes et ses sigles. Ce que veulent les policiers, c’est l’obtention des parités indiciaires gendarmerie - police, un budget plus étoffé qui permette de consacrer des crédits pour la formation professionnelle, le logement, les causes sociales. Ils demandent aussi des mesures qui permettent d’assurer efficacement la sécurité des personnes et des biens.

A propos des engagements signés, ils s’étonnent de ne pas trouver dans les perspectives budgétaires la prise en compte pour la retraite de l’indemnité de sujétions spéciales, ce qui va pénaliser grandement les retraités.

Cette délégation a été reçue par M. Bettancourt, directeur de cabinet du préfet, qui s'est montré très attentif aux termes contenus dans la motion.

Cette délégation était composée de MM. Querrioux et Massonnier, des commissariats de Poitiers et Châtellerault, pour les hommes en tenue, Riviecco pour la CRS 18, Laguerre pour les retraités et Rodier pour les inspecteurs enquêteurs. Ce mouvement a été largement suivie puisque la motion a été signée par 465 fonctionnaires de l’intersyndicale, soit 90 % des personnels.

Photo : Les policiers en civil et en tenue, ont exprimé leur mécontentement