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Il y a quelques temps notre collaborateur M. René Perlat, dans un article sur les ressources industrielles de la Vienne, avait signalé les gisements de minerais jadis exploités dans notre département. Nous sommes heureux d’avoir aujourd’hui sur ce sujet les renseignements techniques que veut bien nous communiquer M. le doyen Welsch.

Les plateaux des environs de Poitiers sont couverts de sables argileux marbrés de l’époque tertiaires qui sont indiqués avec la notation e3 sur les feuilles de la carte géologique détaillée au 80.000 (…)

Le minerai est plus riche et plus abondant à l’est de Poitiers vers le Berry ; mais on en trouve un peu partout ; on peut s’en rendre compte par le grand nombre de lieux dits comme la Mine, les Mines, Ferrières, Forges, etc.

Le gisement le plus important se trouve près de Montmorillon et de la Trimouille. Il était exploité vers le milieu du dix-neuvième siècle pour les forges du Berry, comme Balabre ; je citerai surtout Villesalem et Villecharrault où l’exploitation a cessé il y a une trentaine d’années ; j’y ai vu, en 1891 des tas de minerais lavés, qui ont été enlevés ultérieurement. Vers 1911 un industriel de Châteauroux avait repris l’exploitation et avait amené là des terrassiers bretons qui étaient logés dans les restes de l’ancienne église romane. Le minerai était enrichi par simple lavage qui enlevait l’argile et les menus débris. Le reste donnait de 30 à 45 % de fer à l’analyse.

A un certain moment, vers 1879, on a même établi des haut-fourneaux pour le traiter près de Montmorillon, sur la rive droite de la Gartempe, au nord du pont de chemin de fer de La Trimouille.

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Jules Welsch
Professeur de géologie à l’université de Poitiers