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Répondant à l’appel des syndicats d'’enseignants (SNI-PEGC, SNES, FEN), des parents d’élèves (Cornec), des étudiants du MAS des syndicats ouvriers (CGT et CFDT) et de divers mouvements (FOL, CEMEA), 6 à 800 personnes ont manifesté samedi après-midi dans les rues de Poitiers pour marquer leur réprobation à la réforme Haby.

Après s’être rassemblés au parc de Blossac, les manifestants portant avec eux de nombreuses banderoles, ont parcouru quelques kilomètres en ville avant de se retrouver sur la place Leclerc où, au nom de l’ensemble des organisateurs, M. Vignaud, vice-président de la Fédération Cornec prit la parole.

« A travers cinq réformes de l’école et quinze ministres de l’Éducation, déclara l’orateur, nos enfants ont connu bien des promesses, tout autant d’illusions, plus encore de renoncements, d’inégalités et d’injustice. En fait depuis 20 ans, un même pouvoir s’emploie à conformer tout le système éducatif aux étroites exigences de la société capitaliste.

… A tous, parents et jeunes, furent maintes fois promis la gratuité des études, l’égalisation des chances, la formation professionnelle, le droit au travail, la qualité de la vie.

« Sous le masque de la démagogie, la réalité est toute autre : de nombreux jeunes ruraux se voient interdire l’accueil dans une école maternelle, dans le même temps ces classes dans les villes sont surchargées, ne permettant pas un éveil certain de tous les enfants. Dans le primaire, les effectifs des classes trop nombreux, le non remplacement immédiat des maîtres provisoirement indisponibles, viennent aggraver les retards scolaires notamment pour les enfants issus des milieux les plus défavorisés. Dans le secondaire nos enfants se voient dirigés trop tôt vers la « vie active », le plus souvent vers le chômage... ».

Puis dénonçant les différentes propositions de la réforme Haby, « que le gouvernement veut à toute force imposer », M. Vignaud déclara que celle-ci « ne résoudrait aucune des difficultés et des insuffisances actuelles... ». Face à une telle caricature de rénovation et de modernisation, devait-il conclure, nous exigeons pour l’école et pour les familles, les moyens indispensables au bon fonctionnement du grand service public et laïc que doit être l’Éducation Nationale ».

Photo : La manifestation