CGT

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Nous recevons de M. Bell, directeur général de « Associated Engineering France » avec prière d’insérer, la lettre ci-après adressée à M. Jacques Santrot, maire de Poitiers :

« M. le maire,

« A l’heureuse occasion de votre visite officielle du 30 juin, la section syndicale CGT de AE France avait lancé un appel aux ouvrières et ouvriers pour débrayer une heure ; en l’occurrence 90 % du personnel de AE France l’a rejeté.

La section syndicale CGT de AE France vous a remis une lettre qu’elle a communiquée ensuite à ses adhérents avant de la transmettre à la presse. Cette lettre ne fait aucune mention de ce qui suit : en effet, avant de vous inviter à venir nous voir j’avais consulté personnellement le représentant syndical CGT qui n’avait émis aucune réserve et m’avait assuré que ce ne serait le prétexte à quelque manifestation que ce soir. Des conclusions sont donc à tirer !

« Mais un fait plus important est à noter : le jour de votre visite la section syndicale CGT de AE France a sanctionné et radié de ses rangs un syndicaliste de longue date qui a connu durant sa vie toutes les difficultés de la lutte syndicale. Ayant refusé de s’associer à l’ordre de débrayage lors de votre venue, il a eu la courtoisie, comme membre du Comité d’entreprise, de vous accueillir.

« Je tenais à vous signaler ce fait qui m’apparaît comme contraire à la liberté individuelle. Mon intention est par ailleurs de communiquer cette lettre à la presse.

« Je vous prie de croire… ».