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Dans une lettre ouverte aux Fédérations des partis politiques de l’Union de la gauche, le comité de liaison CFDT UD de la Vienne écrit :

« Les travailleurs sont surpris, comme nous, d’apprendre que les candidats de l’Union de la gauche, étant devenus les élus de toute la population, se doivent de recevoir Raymond Barre, pour lui exprimer leur condamnation de sa politique.

« Nous pensions, et continuons à penser, que les candidats de l’Union de la gauche deviennent des élus de l’Union de la gauche pour mener une politique au service des travailleurs et de la population, quelles qu’en soient les limites dans un système économique et politique dominé par le capital.

« Pour cela ils doivent s’appuyer sur les forces sociales capables, en défendant leurs intérêts, de promouvoir les changements nécessaires à l’ensemble de la population.

« Pour cela ils doivent se situer, en tant qu’élus, du côté de ceux qui se battent contre l’exploitation et pour la supprimer, et renforcer ce combat en dénonçant clairement par leurs actes publics - correspondant à leurs charges - les responsables politiques du chômage et de l’austérité, de l’exploitation des travailleurs.

Ayant rappelé qui est Raymond Barre et sa politique et précisé que c'est :

« Contre cette politique que les travailleurs ont voté en portant récemment à la tête de nombreuses municipalités des listes de l’Union de la gauche, notamment à Poitiers où la CFDT avec la CGT et la FEN, appelant dans un tract commun à voter pour l’Union de la gauche, déclaraient :

« Ce qu’il faut aux travailleurs de Poitiers c’est une municipalité qui se batte à leurs côtés, avec eux contre la politique antisociale du pouvoir, c’est une municipalité sur laquelle ils pourront compter dans leur lutte quotidienne pour l’emploi, le pouvoir d’achat, les conditions de vie et de travail ».

Le comité conclut en écrivant que la venue du Premier ministre s’inscrit dans le cadre d'une campagne de propagande politique :

« La CFDT dit que les travailleurs étaient en droit d’attendre que les partis de l’Union de la gauche opposent une riposte unie et totale. C’est-à-dire en décidant que leurs élus refusent de recevoir publiquement celui qui incarne une politique condamnée massivement par les travailleurs et par une majorité de la population et se joignent à la manifestation.

« Pour la CFDT la décision des partis de l’Union de la gauche entretient une confusion qui affaiblit la lutte des travailleurs ainsi que la position des élus ».