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Dans une lettre ouverte qu’il adresse au secrétaire du Syndicat FO des employés du Centre hospitalier Universitaire, M. Jacques Santrot, maire de Poitiers et Président du CHR, écrit :

« Monsieur le Secrétaire,

« J’ai bien reçu votre lettre ouverte du 8 octobre dernier dans laquelle vous m’exposez vos inquiétudes sur l’avenir du Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Poitiers.

« En tant que président du Conseil d’administration du CHR, je tiens à vous apporter toutes les explications utiles à votre information.

« Lors du dernier Conseil d’administration, je vous ai, avec M. le Directeur du CHR, donné lecture d’une lettre de M. le Ministre de la Santé, dans laquelle elle souhaitait une réduction du nombre de lits par rapport au projet que le Ministère avait approuvé en février 1975.

« Lors de ce même conseil, un rapport nous a été présenté par la Commission Médicale Consultative, aux termes duquel il nous était proposé un programme d’ouverture du nouvel hôpital.

« En fonction de ces deux documents, j’ai souhaité que, lors de cette séance, nous ne prenions pas position dans la mesure où j’estimais que l’ensemble des administrateurs ne possédaient pas suffisamment d’éléments pour se prononcer.

« Aussi j’ai proposé qu’une commission de prospective (composée de membres de la Commission Médicale Consultative et d’élus du Conseil d’administration) fasse une étude aussi complète que possible de l’ensemble des propositions en présence.

« Cette commission a abouti à dégager un besoin de 1.450 lits à la date de l’ouverture du nouvel hôpital.

« Alors que les conclusions de la Commission devaient être débattues lors de notre prochain conseil d’administration un représentant du Ministère de la Santé est venu nous informer de la volonté de Mme le Ministre de ne voir créer que 162 lits supplémentaires par rapport à la situation actuelle.

« Suite à cette information, j’ai tout de suite affirmé clairement que ces propositions étaient inacceptables dans la mesure où elles remettaient en cause le caractère régional et universitaire du Centre Hospitalier.

« J’ai donc demandé que la Commission de prospective ouvre une large concertation avec les médecins des hôpitaux et les représentants du personnel, ceci afin que, lors de notre prochaine séance du Conseil d’administration, nous puissions arrêter démocratiquement et en toute connaissance de cause les mesures indispensables face à la position inadmissible du Ministère de la Santé.

« Cette procédure me paraît répondre aux souhaits de l’ensemble du personnel.

« Cependant, dans le cas où le Ministère déciderait de ne pas revenir sur sa décision, il faudra envisager d’autres actions dépassant le cadre du CHR, celles-ci devant être, bien entendu élaborées en étroite collaboration avec l’ensemble des parties intéressées, représentées au Conseil d’administration du Centre Hospitalier Régional et Universitaire ».