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Licenciés sans lettre de licenciement

Les 37 employés du « Logis Provincial » et de l’ « EGPB » s’interrogent sur leur sort qui apparaît critique, on en conviendra quand on connaît la situation de l’entreprise. Il faut dire qu’en mai dernier fut prononcé le règlement judiciaire de la société qui a été reprise en gérance libre par M. Grumeaud, lequel, sans licencier personne, a fait redémarrer l’affaire qui a son siège à la ZUP et son dépôt rue des Frères Fillaud.

La situation était telle que loin de prospérer, elle recula à nouveau et bientôt apparut une nouvelle situation guère meilleure que la précédente, ce qui amena le Tribunal de Commerce à faire cesser le contrat de gérance de M. Grumeaud.

C'est alors que la situation devint confuse car les employés du « Logis Provincial » n’ont plus de « patron ». Le syndic, M^e Martin, n’a pas qualité pour signer leurs lettres de licenciement qui ouvrent les droits aux avantages sociaux, c’est M. Grumeaud qui doit le faire. Ils ont alerté la direction de la Main-d’Œuvre qui a le dossier en main.

Où la chose devient très grave pour les employés, c’est que les jours qui passent constituent pour eux du temps perdu, car avec le 11 novembre les négociations ne pourront reprendre que lundi. L’entreprise ayant cessé toute activité depuis le 8, c’est donc une semaine qui sera perdue pour les employés qui jeudi s’interrogeaient sur leur sort, car de mémoire de juriste une telle situation est très rare.

Photo : Les salariés du Logis provincial