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0987012/05/1978CHATELLERAULT

L’AFFAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES : UN COMMUNIQUÉ DE LA CGC

Sous le titre « Comment on tue une entreprise » l’Union locale CGC de Châtellerault nous prie d’insérer :

« La société de Constructions métallurgiques, 100, avenue du Maréchal Delattre de Tassigny à Châtellerault, est actuellement en liquidation judiciaire. 110 salariés sont licenciés.

La SMC est l’une des plus anciennes entreprises d’origine familiale de Châtellerault, spécialisée dans la fabrication d’ensembles frigorifiques et d’armoires sèche-linge (agréés CSTB).

Cet équipement convient parfaitement dans les logements de type urbain à surface limitée. La promotion du brevet SCM a donc été orientée, il y a quelques années, vers la construction des ensembles collectifs dans le cadre de la politique gouvernementale du logement et de la qualité de la vie.

L’inclusion de l’installation de ces armoires dans les devis descriptifs d’immeubles résidentiels ou HLM par les offices de construction donne droit à 400, 600 ou 700 points par appartement ou logement, ce qui se traduit par des possibilités de financement plus avantageuses pour les promoteurs.

Dans ce but un grand nombre de contrats avaient été conclus par le service commercial chargé de la vente de la production de la SCM. Or, sous des prétextes divers au niveau de l’achèvement des immeubles, une part importante de ces engagements n’a pas été honorée par les acheteurs. Il en est résulté une mise en stock des appareils vendus non livrés et enfin l’arrêt de fabrication par la SCM.

Les services publics ayant dans leurs attributions les autorisations de construire et les contrôles de réception des bâtiments, ne sont pas intervenus afin que les projets initiaux soient strictement respectés.

Cette carence est l’une des causes de la déconfiture actuelle de l’entreprise SCM. La fabrication de ces armoires représentait plus des deux tiers de ses activités de production. Il y a ainsi trois catégories de personnes victimes de la non observation des contrats.

Les occupants des logements construits et qui n’ont pas l’installation prévue.

Le fabricant dont les contrats de vente n’ont pas été honorés par les acheteurs.

Le personnel qui se trouve aujourd’hui au chômage, quasi sans espérance de reclassement.

La Confédération générale des cadres est fermement attachée à la liberté sur toutes ses formes, y compris celle d’entreprise. Dans ce domaine la liberté repose sur l’exécution des contrats librement souscrits.

Dans la présente affaire l’inobservation des contrats par les promoteurs immobiliers et l’absence d’intervention de la puissance publique dans le contrôle, ont donc abouti à la fermeture d’une usine et au licenciement de tout le personnel y travaillant ».

 

 

le 11/06/2023 à 18:42

Source : Centre Presse

métallurgie, fermeture, électro-ménager

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