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La seconde conférence régionale CGT Poitou-Charentes s’est tenue hier à Poitiers et a rassemblé près de 200 délégués des quatre commissions exécutives des départements de notre région en présence de Mme Jacqueline Lambert, secrétaire nationale. M. Jean-Pierre Jallais a dirigé cette réunion qui avait pour objet de faire le point de la situation actuelle et de jeter les bases des actions à venir.

En premier lieu, il s’agissait d’analyser les actions menées depuis la précédente conférence de Niort en 1975 et bien entendu de parler des récentes élections. On ne cache pas que cette époque a été une période forte, si forte même que peut-être en raison notamment des élections on s’est peut-être un peu trop dispersé. Du résultat des élections on ne cherche pas à nier qu’il s’agit d’un échec, en rejetant les responsabilités sur un manque d’actions concertées mais aussi sur l’attitude de certains partenaires : « M. Rocard a mis tant de conviction à dire aux travailleurs que le SMIC à 2.400 était impossible, qu'ils ont fini par y croire », dit un responsable.

Mais l’avenir c’est demain. M. Jallais parle de revenir au « quotidien » ce qui sous-entend qu’il va falloir recommencer la lutte au niveau des entreprises en partant du principe que sur 896 entreprises régionales la CGT n’est implantée que dans 560 avec 52.000 adhérents. On ne fixe pas de chiffre régional mais on suit les consignes nationales : 3 millions de membres. Élever la conscience des militants, les amener à multiplier les contacts, faire de nouveaux adhérents « pour ne pas laisser aux autres syndicats, le fruit du travail de la CGT qui a été le seul à mener des actions concrètes pour la défense des travailleurs », tels sont les projets en cours pour que la CGT soit présente dans les plus petits ateliers au service des ouvriers. On prépare l’avenir avec conviction et détermination. En réponse à une question posée par la presse : « ce ne fut pas la convention de l’amertume après les élections, mais celle de la réflexion, devait le dire Mme Lambert.