CGT

Se connecter

Deux cents ouvrières de l'industrie du vêtement ont assisté hier soir, à l'Hôtel de ville de Poitiers, à une réunion au cours de laquelle elles ont entendu des orateurs qui ont traité les questions à l'ordre du jour dans le monde du travail : la cherté de la vie et la semaine anglaise.

M. Pierre Dumas, de Paris, a exposé ce qui avait été obtenu dans le département de la Seine et a vivement engagé les ouvrières poitevines à se syndiquer pour soutenir leurs intérêts.

En ce qui concerne les améliorations à obtenir dès à présent, M. Pierre Dumas a conseillé de demander aux employeurs, comme indemnité de cherté de vie : 1 fr par jour pour les ouvrières gagnant plus de 2 fr. et 0 fr. 50 pour celles gagnant moins de 2 francs. En outre elles doivent obtenir la semaine anglaise, c'est-à-dire 60 heures de travail payées pour 54 heures de travail effectif ; le repos de 6 heures devant être donné le samedi après-midi. Ces propositions, mises aux voix, sont adoptées et on nomme des délégués qui vont aller immédiatement exposer les revendications aux employeurs. Si ceux-ci refusent d'entrer en pourparlers ce serait la grève générale de la corporation.

L'orateur a insisté pour que soit créé un syndicat professionnel. On paierait un droit d'entrée de 0 fr. 50 et une cotisation mensuelle de 0 fr. 75.

Après M. Pierre Dumas M. Audinet, secrétaire de la Bourse du Travail de Poitiers, a pris la parole pour approuver les revendications conseillées par le précédent orateur et la création du syndicat de la couture. (.../...)