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A Châtellerault a eu lieu hier l’opération « Ville morte » organisée par l’UL CGT, la FEN, les partis politiques de gauche, PCF et PS, l’amicale des Locataires, etc..

850 personnes, travailleurs des entreprises en difficulté, population, s’étaient déplacées pour participer à cette journée de « l’emploi et de défense des industries » et se regroupaient sous des banderoles où fleurissaient systématiquement l’inscription « Non au chômage », et les noms des entreprises Châtelleraudaises, qui ont dernièrement déposé leur bilan ou qui connaissent aujourd’hui des difficultés, comme Gallus, Biro, Bléreau, Mescle, Merceron, Boilève, SCM.

850 personnes qui écoutèrent attentivement le discours de M. Coussemaker, représentant la CGT. Dans sa prise de parole celui-ci soulignait la gravité de la situation dans le Châtelleraudais, qui compte actuellement 3.500 chômeurs, et protestait contre la liquidation systématique des entreprises telle qu'elle se pratique à Châtellerault actuellement », déclarant « des milliers de Châtelleraudais vivent dans la hantise du chômage, les jeunes n’ont aucun avenir devant eux, et sont chômeurs avant de commencer à travailler. Jamais la misère moderne n’a été aussi grande ».

Associant la situation Châtelleraudaise à la situation nationale. La CGT s’attaquait au Plan Barre.

Revenant au plan local la CGT remerciait dans un premier temps les commerçants de la ville « qui ont participé à 80 % à l'opération ville morte » mais traitait d’irresponsable la CFDT qui a refusé de faire front commun pour cette journée d’action, les accusant de minimiser le problème de l’emploi, à Châtellerault.

Après le discours du délégué de la CGT, un membre de la FEN lu une motion qui a été votée à l’unanimité. Cette motion dans laquelle les organisateurs manifestent leur volonté de voir sauvegarder l’emploi et le potentiel industriel de Châtellerault, sera envoyée au Premier Ministre, Raymond Barre, au Ministre de l’Économie, M. Monory, au Préfet de région et au Sous-préfet ainsi qu’à tous les élus du Châtelleraudais.

Après la lecture de la motion, les 850 manifestants ont défilé à travers toute la ville empruntant le Boulevard Blossac à contre sens, puis se sont dirigés vers la Plaine d’Ozon et vers Châteauneuf pour terminer leur parcours par la rue Bourbon. A leur passage les commerçants dans une très large proportion ont tiré leurs rideaux en signe de solidarité. Le cortège s’est ensuite dissout.