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On nous communique avec prière d’insérer : A la suite de la grève de samedi 1^er juillet contre les nouveaux horaires chez Michelin, les syndicats faisaient part ces jours-ci, dans un communiqué, de leur inquiétude et prévoyaient une aggravation du conflit en juillet.

Un comité central d’entreprise s’est tenu à Clermont-Ferrand les 11 et 12 juillet 1978.

Les élus des différentes entreprises françaises ont pu traduire l’opposition du personnel à ce nouvel horaire.

Il a été démontré, sur des bases économiques, que les arguments invoqués par Michelin pour imposer un tel horaire, sont fallacieux.

Rappelons qu’il s’agit d’un horaire qui tourne radicalement le dos, à la revendication du personnel défendue par les syndicats CGT et CFDT, à savoir la réduction du temps de travail par la diminution progressive du nombre de samedis travaillés dans l’année, pour un week-end de 2 jours de repos : le samedi et le dimanche.

Rappelons aussi, qu’avec cet horaire l’usine de Poitiers travaillerait tous les samedis de 5 h. à 21 h.

Le 10 juillet, le Ministre du Travail et de la Participation, Robert Boulin, répondait par lettre à M. Jean-Pierre David conseiller général, maire de Chauvigny, qui dénonçait par sa lettre du 14 juin au ministre du Travail, le nouvel horaire chez Michelin. Pour mémoire, les termes du conflit avaient été rendus publics par « la lettre ouverte » des syndicats CGT et CFDT en date du 11 mai 1978. M. Robert Boulin indique notamment : « J’ai immédiatement prescrit à mes services de procéder à une enquête sur cette affaire et je ne manquerai pas de vous en faire connaître le résultat ».

En commun, les syndicats CGT et CFDT ont décidé une intervention au niveau de l’Inspection du travail, pour lui demander de suspendre la décision de Michelin (démarrage de l’horaire Travail au 28 août 1978) jusqu’à ce que le ministère du Travail ait fait connaître le résultat de son enquête.

Le samedi 22 juillet les syndicats CGT et CFDT appellent à la grève totale.