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Depuis le mois de juin, les employés de l'entreprise SIFT Gallus attendent du Ministère de l’Économie, l’acceptation du plan de restructuration proposé par Rouleau. Le plan avait été accepté et Rouleau avait dernièrement obtenu des Banques des garanties ainsi que le soutien du Ministère de l’Économie par l’intermédiaire du CIASI.

De leur côté les syndicats avaient accepté le plan de restructuration de Rouleau qui prévoyait 60 licenciements.

Mais alors que tout semblait s’engager dans une voie positive pour la reprise d’activité de chez Gallus, les employés apprenaient hier matin qu’une des banques (la Société Générale) qui devait avancer une partie des fonds, mettait son véto et se retirait de l’affaire. Du côté des autres banques, les réactions ne se firent pas attendre et Péchiney Ugine Kulmann par l’intermédiaire du Crédit Chimique se retirait à son tour, ainsi que l’IDI.

Un peu plus tard les syndicats apprenaient que le CIASI à son tour ne soutenait plus Rouleau.

A l’annonce des abandons successifs des banques, de l’IDI et du CIASI, les syndicats qui eurent confirmation par la municipalité de Châtellerault, dénonçaient immédiatement l’attitude des pouvoirs publics et des Banques alors que le délai de liquidation de l’entreprise Gallus expire à la fin du mois. La réunion du CEE qui se tiendra le 30 août devrait confirmer le licenciement collectif des 273 employés pour aller vers la liquidation totale de Gallus.

Nous apprenions également hier, qu’une autre entreprise, placée par Ouest Atlantic fabriquant du matériel d’optique employant 5.000 personnes, serait éventuellement intéressée par la reprise de Gallus.

Cette entreprise dont nous, ne connaissons pas encore le nom devrait venir visiter l’entreprise le 29 août.

Pour les syndicats cette visite est beaucoup trop tardive puisqu’elle intervient deux jours avant l’expiration du délai fixé aux syndics, pour la reprise d'activité, et ne devrait rien changer à la situation de Gallus.

Pour répondre à cette liquidation d’entreprise les syndicats et le personnel envisagent de durcir leur action et iraient même jusqu’à l’occupation de l’usine,